Les législateurs suppriment la 'taxe de vengeance' du projet de loi de Trump après la demande du Trésor
WASHINGTON (AP) — Les républicains du Congrès ont accepté de retirer la disposition fiscale dite de 'vengeance' du projet de loi majeur du président Donald Trump jeudi, suite à une demande du secrétaire au Trésor Scott Bessent. Cette disposition, connue sous le nom de Section 899, aurait permis au gouvernement fédéral d'imposer des taxes sur les entreprises ayant des propriétaires étrangers, ainsi que sur les investisseurs de pays jugés imposant des 'taxes étrangères injustes' aux entreprises américaines. Cette mesure risquait de dissuader de nombreuses entreprises d'investir aux États-Unis par crainte de taxes élevées.
Le retrait de cette disposition complique cependant les plans des républicains pour compenser le coût de ce vaste projet de loi. Dans un post sur X, Bessent a expliqué avoir demandé aux législateurs de retirer cette disposition après avoir conclu un accord avec d'autres pays dans le cadre de l'Accord fiscal mondial de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Il a déclaré qu'après 'des mois de dialogue productif', les pays du G7 annonceraient 'une compréhension commune défendant les intérêts américains'.
Les présidents des commissions des finances du Sénat et de la Chambre des représentants, Mike Crapo (R-Idaho) et Jason Smith (R-Mo.), ont confirmé le retrait de la disposition. Cependant, ils ont averti que 'les républicains du Congrès sont prêts à agir immédiatement si les autres parties abandonnent cet accord ou retardent sa mise en œuvre'.
Selon Bessent, cette suppression offrira 'une plus grande certitude et stabilité pour l'économie mondiale, tout en stimulant la croissance et les investissements aux États-Unis et au-delà'. Une analyse de la Global Business Alliance, un groupe commercial représentant des entreprises internationales comme Toyota et Nestlé, estime que cette disposition aurait coûté aux États-Unis 360 000 emplois et 55 milliards de dollars par an sur 10 ans en perte de produit intérieur brut.
Plusieurs groupes, dont la Global Business Alliance, avaient signé une lettre adressée aux dirigeants républicains du Sénat, mettant en garde contre les conséquences de la Section 899. Les républicains s'efforcent de finaliser le projet de loi cette semaine pour respecter l'échéance du 4 juillet fixée par le président. Plus tôt jeudi, le parlementaire du Sénat a indiqué qu'une réforme clé de la taxe sur les prestataires de Medicaid, centrale dans le projet de loi, ne respectait pas les règles procédurales de la chambre, ce qui constitue un revers majeur pour les républicains qui comptent sur des réductions importantes de Medicaid et d'autres programmes pour compenser les réductions d'impôts de Trump.