Un ministre belge propose de lier migration et coopération commerciale : une approche controversée
Anneleen Van Bossuyt, ministre belge de l'Asile et de la Migration, a suggéré que l'Union européenne (UE) utilise ses accords commerciaux comme levier pour forcer les pays en développement à coopérer avec sa politique d'expulsion des migrants irréguliers. Cette déclaration, faite lors d'une interview au Financial Times le 5 juin 2025, s'inscrit dans une tendance européenne croissante à durcir les politiques migratoires.
Van Bossuyt, décrite comme une politicienne nationaliste de droite, propose de menacer les pays d'origine des migrants de supprimer des exemptions tarifaires ou des procédures de visa accélérées s'ils n'aident pas à réduire le nombre de migrants irréguliers en Europe. Cette approche transactionnelle reflète la pression politique exercée par les partis de droite et les groupes anti-immigration à travers l'UE.
La Commission européenne a déjà annoncé en 2025 son intention de créer des 'centres de retour' hors de l'UE, une mesure radicale qui pourrait violer les obligations internationales de protection des droits humains. Cependant, de nombreux pays refusent de reprendre leurs ressortissants expulsés, ce qui complique les procédures de renvoi.
En parallèle, l'UE et le Royaume-Uni réforment leurs systèmes de visa pour les lier explicitement à la coopération en matière de migration. Van Bossuyt propose ainsi d'étendre cette logique aux relations commerciales, une idée qui, bien que controversée, s'aligne sur les politiques actuelles des dirigeants européens.