Les Meilleures Universités Noires du Pays Survivent Toujours dans des Déserts Internet. Voici Ce Qu'il Faut Savoir
Pendant la pandémie de COVID-19, le Dr Dwaun J. Warmack, président de l'Université Claflin, a reçu un email poignant d'une étudiante contrainte de faire ses devoirs dans un parking de McDonald’s, faute d'accès à Internet chez elle. Ce récit illustre un problème systémique : 82% des Universités Historiquement Noires (HBCUs) sont situées dans des « déserts broadband », zones dépourvues d'infrastructures Internet adéquates. Ces institutions, déjà sous-financées en raison de discriminations historiques, font face à une fracture numérique qui pénalise leurs étudiants.
En 2021, un rapport McKinsey révélait que ces HBCUs sont majoritairement implantées dans le Sud rural noir américain, où les revenus médians et les perspectives d'emploi sont inférieurs à la moyenne nationale. Le terme « redlining numérique » désigne cette exclusion des fournisseurs d'accès, perpétuant des inégalités raciales et économiques. Bien que des initiatives comme le Student Freedom Initiative (SFI) aient déployé la 5G sur certains campus, l'annulation du Digital Equity Act en 2024 par l'administration Trump a privé ces établissements de fonds fédéraux cruciaux.
Keith Shoates, PDG du SFI, souligne que sans Internet haut débit, les étudiants sont désavantagés dans un monde dominé par l'IA. Investir dans ces infrastructures pourrait pourtant booster l'économie américaine de 500 milliards de dollars, selon McKinsey. Malgré les dons de philanthropes comme Robert F. Smith, le retard accumulé reste criant : 13% des étudiants noirs dépendent de smartphones pour étudier, contre 8% dans les autres universités.
Alors que Claflin a transformé son désert numérique en oasis 5G, 82% des HBCUs attendent toujours des solutions pérennes. Sans soutien fédéral, leur avenir numérique repose sur des partenariats précaires, laissant des milliers d'étudiants en quête de Wi-Fi, comme cette diplômée de Claflin, symbole d'une génération sacrifiée.