Réforme des prêts étudiants sous Trump : des emprunteurs face à un avenir financier précaire
La réforme du système fédéral de prêts étudiants par l'administration Trump pourrait priver les emprunteurs d'options de remboursement abordables, selon des défenseurs des droits. Le plan SAVE (Saving on a Valuable Education), présenté par l'administration Biden comme le programme de remboursement le plus avantageux jamais mis en place, a été abandonné. La nouvelle législation de Donald Trump, surnommée "big beautiful bill", supprime également plusieurs autres plans de remboursement basés sur le revenu, initialement conçus pour aider les détenteurs de prêts étudiants.
Nancy Nierman, directrice adjointe du programme d'aide aux consommateurs endettés de New York, alerte : "Dans de nombreux cas, les emprunteurs n'auront plus d'options abordables, augmentant ainsi les risques de défaut de paiement." Les changements majeurs incluent l'abandon du plan SAVE, qui aurait permis à certains emprunteurs de réduire leurs mensualités de moitié.
Le ministère de l'Éducation a annoncé que la pause de paiement sans intérêts accordée aux bénéficiaires du plan SAVE prendra fin le 1er août. Ellen Keast, porte-parole adjointe, explique cette décision par des injonctions judiciaires récentes. Les emprunteurs sont invités à se tourner vers d'autres plans comme le Income-Based Repayment Plan, mais selon l'avocate Malissa Giles, cette transition entraînera une hausse brutale des mensualités.
À partir de juillet 2026, les nouveaux emprunteurs n'auront plus que deux options de remboursement, contre une douzaine actuellement. Le plan RAP (Repayment Assistance Plan), qui remplacera les anciens dispositifs, imposera des mensualités bien plus élevées que le plan SAVE, comme l'illustre l'exemple d'un emprunteur gagnant 80 000$ par an : 533$ mensuels contre 179$ avec SAVE. Ces changements risquent d'affecter gravement les emprunteurs les plus vulnérables.