"Il a écrasé l'entretien" : Un ingénieur logiciel indien piège la Silicon Valley en cumulant secrètement quatre emplois
Un scandale secoue la Silicon Valley : Soham Parekh, un ingénieur logiciel indien, a avoué avoir occupé simultanément plusieurs emplois à temps plein dans des startups technologiques, parfois jusqu'à quatre rôles en même temps. Cette révélation met en lumière les failles des pratiques d'embauche à distance et relance le débat sur l'éthique du "sur-emploi" dans le secteur tech.
L'affaire a éclaté lorsque Suhail Doshi, cofondateur et ancien PDG de Mixpanel, a lancé une alerte publique sur X. Il a partagé le CV de Parekh et mis en doute l'authenticité de ses diplômes. Plusieurs fondateurs de startups ont ensuite témoigné de expériences similaires.
Selon leurs récits, Parekh excellait lors des entretiens, surpassant souvent des dizaines d'autres candidats, et obtenait des offres lucratives pouvant atteindre 200 000 dollars par an. Pourtant, une fois embauché, sa productivité était minime. Il aurait inventé des excuses farfelues pour justifier ses retards, allant des inondations à une prétendue attaque de drone sur son immeuble.
Certains employeurs ont découvert la supercherie en remarquant son activité sur des plateformes de codage alors qu'il prétendait être indisponible. Marcus Lowe, cofondateur de Create, a confronté Parekh après avoir découvert qu'il travaillait simultanément pour sync.so.
L'ampleur du stratagème est apparue lorsque plusieurs entreprises du même batch Y Combinator ont réalisé avoir toutes embauché Parekh, parfois au même moment. Lors d'événements, les fondateurs se reconnaissaient mutuellement en évoquant "ce candidat exceptionnel" qui s'avérait toujours être Parekh.
Dans une interview sur TBPN, Parekh a reconnu les faits : "C'est vrai. Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait. Personne n'aime travailler 140 heures par semaine, mais j'y ai été contraint par des circonstances financières désespérées."
L'affaire soulève des questions sur l'efficacité des vérifications d'antécédents dans le recrutement à distance. Certains employeurs ont admis ne pas avoir vérifié sa localisation ou son historique professionnel, expédiant parfois du matériel à une adresse américaine fictive.
Après ces révélations, Parekh a annoncé avoir accepté un poste exclusif dans une seule startup. Sanjit Juneja, PDG de Darwin, a confirmé son embauche, soulignant ses compétences techniques exceptionnelles.
Ce cas a provoqué une réflexion plus large dans l'industrie tech sur les pressions de la culture startup, les défis du management à distance et le phénomène croissant du cumul clandestin d'emplois. Comme l'a résumé un fondateur : "D'abord gêné, puis furieux, et finalement impressionné - je ne sais toujours pas comment il a réussi ce tour de force."