États-Unis intensifient la pression dans les négociations commerciales : un moment décisif
Les États-Unis ont imposé des tarifs douaniers de 30% à l'UE et au Mexique à partir du 1er août, malgré les rumeurs d'un accord commercial imminent avec l'UE. Alors que les représailles sont retardées et que les discussions se poursuivent, les trois prochaines semaines seront cruciales. Cependant, même un accord pourrait ne pas apporter une certitude durable au commerce mondial.
Le 12 juillet, l'UE et le Mexique ont reçu des lettres du président américain Donald Trump annonçant ces nouvelles taxes. Cette décision survient seulement 24 heures après des spéculations sur un possible accord entre l'UE et les États-Unis. Cette manœuvre montre clairement que l'administration américaine cherche à augmenter la pression.
Cette action ne devrait pas surprendre totalement. Depuis longtemps, les États-Unis ont adopté une position plus dure envers l'UE que d'autres partenaires commerciaux. Des déclarations comme 'l'UE est pire que la Chine' ont marqué le ton. Bien que le timing ait pu surprendre, la stratégie reste cohérente.
Il est encore trop tôt pour paniquer. Il reste près de trois semaines pour parvenir à un accord amiable. Rappelons que l'UE avait déjà été menacée de tarifs de 50% dès le 1er juin. Les lettres récentes indiquent que nous approchons d'un moment décisif.
Trois scénarios sont possibles : i) la pression aboutit à des résultats concrets, ii) les tarifs perdent leur effet dissuasif si les États-Unis cèdent pour éviter de perdre la face, ou iii) une guerre commerciale ouverte éclate. Un report au-delà du 1er août semble peu probable politiquement.
La Commission européenne a confirmé qu'elle retarderait ses contre-mesures de 90 jours, valant 21 milliards d'euros, en réponse aux tarifs américains sur l'acier et l'aluminium. Cette décision logique suit le report initial du 9 juillet.
L'UE a plusieurs options pour réagir. Premièrement, augmenter les achats de produits américains comme le soja, le GNL ou les équipements militaires. Deuxièmement, réduire les tarifs sur les voitures ou les produits agricoles américains. Troisièmement, imposer des restrictions à l'exportation de produits stratégiques comme les médicaments européens.