Négociations tarifaires États-Unis-Japon : l'impasse sur les voitures et le riz
Fin du mois dernier, Ryosei Akazawa, le principal négociateur commercial japonais pour les États-Unis, a échangé avec des officiels lors d'un événement à l'ambassade à Tokyo. La principale compagnie d'électricité japonaise s'est engagée à acheter jusqu'à 5,5 millions de tonnes de gaz naturel américain par an pendant vingt ans. M. Akazawa a salué cette initiative, tout en suggérant de doubler ce volume. Ces propos, rapportés sous couvert d'anonymat, illustrent la position délicate du Japon à l'approche du 9 juillet, date à laquelle Donald Trump a indiqué que sa pause sur les tarifs douaniers réciproques prendrait fin.
Depuis des mois, les négociateurs japonais ont multiplié les offres qu'ils pensaient bien accueillir par leur plus grand partenaire commercial. Ils ont proposé d'augmenter leurs achats d'énergie et d'équipements militaires américains, ainsi que de coopérer dans des secteurs comme la construction navale. Pourtant, ces concessions n'ont pas convaincu M. Trump de renoncer aux tarifs douaniers réciproques de 24% sur les produits japonais, ni de supprimer la taxe de 25% sur les voitures qui pénalise les constructeurs nippons.
Ces derniers jours, le président américain a recentré le débat sur deux points de friction historiques : le déséquilibre des échanges automobiles et les faibles importations de riz américain par le Japon. Mardi, il a exprimé des doutes sur la possibilité d'aboutir à un accord avant l'échéance de la semaine prochaine. À ce jour, seuls le Royaume-Uni et la Chine ont obtenu des accords préliminaires de réduction tarifaire avec l'administration Trump, soulignant les difficultés rencontrées par les principaux partenaires commerciaux américains.
Certains experts estiment que les négociateurs japonais ont peut-être commis une erreur stratégique en proposant des concessions périphériques plutôt que de s'attaquer aux problèmes centraux qui irritent M. Trump depuis des années. Le bureau de M. Akazawa n'a pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires.