Les sénateurs infligent un revers aux géants de la tech en rejetant l'interdiction de réguler l'IA à l'échelle des États
Dans un vote historique, les sénateurs américains ont rejeté à une écrasante majorité une disposition controversée visant à interdire pendant 10 ans toute régulation étatique de l'intelligence artificielle. Ce revers pour les géants de la tech marque un tournant dans le débat sur la gouvernance des technologies émergentes.
Tôt mardi matin, les sénateurs ont voté 99 contre 1 pour supprimer cette mesure du projet de loi budgétaire du président Trump. L'amendement, proposé par la républicaine Marsha Blackburn du Tennessee, a réuni un soutien bipartisan rare dans un Congrès habituellement divisé.
Les entreprises technologiques comme OpenAI et Google avaient plaidé en faveur de ce moratoire, arguant qu'une régulation fragmentée au niveau des États entraverait l'innovation. Mais leurs arguments n'ont pas convaincu les législateurs des deux bords politiques.
La sénatrice Blackburn, critique connue des géants de la tech, a mené l'opposition à cette mesure. Après avoir brièvement envisagé un compromis réduisant le moratoire à 5 ans, elle a finalement rejeté toute forme d'interdiction.
Les démocrates ont salué ce vote comme une victoire pour la protection des citoyens. Le sénateur Ed Markey du Massachusetts a qualifié cette décision de message clair contre l'influence excessive des entreprises technologiques.
Les experts en sécurité de l'IA ont applaudi cette décision. Max Tegmark du Future of Life Institute a souligné le danger de laisser les entreprises d'IA opérer sans supervision appropriée.
Le sénateur républicain Thom Tillis a été le seul à voter pour maintenir le moratoire. Le projet de loi budgétaire doit maintenant être finalisé avant la date limite auto-imposée par Trump du 4 juillet.