L'essai australien de vérification d'âge montre la voie pour la sécurité en ligne en Nouvelle-Zélande - Cecilia Robinson
L'Australie est à mi-parcours d'une année de préparation pour mettre en œuvre son interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 16 ans. Photo / 123rf LES FAITS L'essai australien de technologie de vérification d'âge (AATT) démontre que la vérification numérique de l'âge peut être efficace, privée et sécurisée. Cet essai a testé diverses technologies sur différents groupes d'âge et origines ethniques. Le 29 novembre dernier, l'Australie a adopté une législation pionnière interdisant les réseaux sociaux aux moins de 16 ans. Les résultats préliminaires de l'AATT, financé par le gouvernement, montrent que ces systèmes peuvent être déployés sans compromettre la vie privée. Ces conclusions devraient catalyser des changements en Nouvelle-Zélande.
L'essai a évalué plusieurs technologies : analyse faciale, vérification de documents et outils de consentement parental. L'objectif était de déterminer si ces solutions étaient suffisamment matures pour un usage réel. La réponse est affirmative. 53 organisations ont participé à cette évaluation rigoureuse selon des normes internationales. Les technologies testées ont prouvé leur fiabilité across différents groupes démographiques, y compris les communautés autochtones, sans biais significatif.
Aucun système n'est parfait. L'estimation d'âge peut varier de 18 mois, et certains outils sophistiqués restent contournables par des adolescents. Les contrôles parentaux présentent aussi des limites, notamment dans leur adaptation à l'évolution des capacités des adolescents. Des préoccupations persistent quant à la collecte excessive de données personnelles par certains fournisseurs. Cependant, ces défis ne doivent pas retarder l'action, mais soulignent plutôt la nécessité d'une réglementation intelligente.
En Nouvelle-Zélande, nous en sommes encore aux débats que l'Australie a dépassés. Les réponses australiennes sont claires : oui, la vérification d'âge en ligne est possible, efficace et importante. Au-delà de la technologie, il s'agit de leadership et de normes sociales. Tout comme pour l'alcool au volant ou le port de la ceinture, nous pouvons redéfinir ce qui est normal en matière de protection des enfants en ligne.
Intégrer la vérification d'âge dans nos attentes numériques créera un effet d'entraînement positif. Les plateformes devront systématiquement se poser la question : cet utilisateur a-t-il l'âge requis ? Cela aidera à redéfinir les limites d'un environnement en ligne sûr et sain pour les jeunes. Chaque génération façonne ses normes. La nôtre doit inclure la protection de l'enfance et de l'adolescence dans l'espace numérique.
La Nouvelle-Zélande a toujours su protéger ses enfants, des lois anti-tabac à la sécurité routière. Les preuves sont là, l'Australie a montré la voie. À nous de jouer maintenant.