Un G7 plus inclusif trouve un moyen de contourner les objections américaines
Un G7 plus inclusif a réussi à avancer malgré les objections des États-Unis. Du 15 au 17 juin 2025 à Banff, Alberta, le sommet du G7 a été marqué par des divisions profondes, notamment en raison des positions divergentes du président américain Donald Trump. Ce dernier a quitté le sommet avant la fin, invoquant la nécessité de gérer l'escalade du conflit entre l'Iran et Israël.
Malgré ces tensions, les dirigeants ont réussi à signer une déclaration commune appelant à une désescalade au Moyen-Orient, y compris un cessez-le-feu à Gaza. Cependant, aucune déclaration n'a été publiée sur la guerre en Ukraine en raison de l'opposition américaine.
Sous la direction du Canada, pays hôte, les autres membres du G7 ont concentré leurs efforts sur des enjeux moins médiatisés comme la contrebande de migrants, la sécurité énergétique et l'intelligence artificielle. Pour renforcer leur influence, ils ont invité des dirigeants de démocraties non membres du G7, dont l'Ukraine, l'Inde et le Mexique.
Philip Luck, expert en commerce international, souligne que les partenaires du G7 doivent s'habituer à avancer sans les États-Unis lorsque ceux-ci restent inactifs. John Kirton, directeur du G7 Research Group, qualifie même ce sommet de « G17 » en raison de la participation élargie.
Le Premier ministre canadien Mark Carney a salué cinq décennies de leadership américain tout en reconnaissant la nécessité d'une approche plus collective. Malgré les critiques de M. Trump envers le groupe, des accords commerciaux ont été finalisés entre le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni.
Pour Lori Turnbull, professeure de sciences politiques, ce sommet reflète un moment de transition où les alliances traditionnelles évoluent. Les dirigeants ont choisi de privilégier des actions concrètes plutôt qu'une façade d'unité.