Crise à Los Angeles : Trump qualifie d'« excellente » l'idée d'arrêter Gavin Newsom, la Californie porte plainte contre le déploiement de la Garde nationale
Le procureur général de Californie, Rob Bonta, a annoncé lundi que l'État poursuivra l'administration Trump pour avoir déployé la Garde nationale à Los Angeles ce week-end. Bonta affirme que l'ordre du président Donald Trump était « illégal » et portait atteinte à l'autorité du gouverneur Gavin Newsom, alors que des manifestations anti-immigration avaient lieu dans la ville.
Dans une déclaration, Bonta a accusé Trump de « fabriquer du chaos et une crise sur le terrain pour ses propres fins politiques ». Il a également souligné que la fédéralisation de la Garde nationale constituait un « abus de l'autorité présidentielle » et privait la Californie de ressources essentielles en cas d'urgence.
Interrogé sur les propos de Newsom défiant l'administration de l'arrêter, Trump a répondu : « Je le ferais si j'étais Tom [Homan] — je trouve ça génial », qualifiant le gouverneur de « grossièrement incompétent ». Cependant, Tom Homan, responsable des frontières sous Trump, a précisé qu'aucune arrestation n'était envisagée.
Par ailleurs, la société Waymo a retiré ses véhicules robotisés du centre-ville de Los Angeles par mesure de précaution après que six de ses voitures ont été incendiées dimanche. Les autorités ont mis en garde contre les risques sanitaires liés aux batteries lithium-ion brûlées.
Les tensions ont commencé après des raids de l'ICE à Paramount et Compton, où 162 migrants ont été arrêtés. Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté, entraînant des arrestations et des dégâts matériels. Trump a justifié le déploiement de 2 000 soldats en invoquant une « invasion » due à la crise migratoire, une décision contestée par des experts constitutionnels.
Newsom et d'autres responsables californiens ont dénoncé une violation de la souveraineté de l'État et promis des actions en justice. La mairesse de Los Angeles, Karen Bass, a affirmé que les manifestations étaient globalement pacifiques et ne justifiaient pas une intervention militaire.