Alerte aux emprunteurs : Des avis trompeurs sur les intérêts des prêts étudiants – Ce qu'il faut savoir
Des centaines de milliers d'emprunteurs de prêts étudiants fédéraux ont reçu cette semaine un avis formel les avertissant que des intérêts s'accumulaient sur leur solde, les incitant à effectuer un paiement. Pourtant, pour nombre d'entre eux, aucun intérêt ne s'accumule réellement, rendant ces informations trompeuses. Ce dysfonctionnement s'inscrit dans un système de remboursement déjà chaotique, propice à la confusion et aux fausses informations.
Plus de huit millions d'emprunteurs inscrits au programme SAVE se retrouvent en report de paiement suite à une injonction judiciaire l'été dernier. Cette décision fait suite à une contestation juridique menée par des États républicains. Parallèlement, le Département de l'Éducation et ses prestataires tentent de traiter un arriéré de deux millions de demandes de plans de remboursement indexés sur le revenu.
Contrairement à ce que suggèrent les avis envoyés par le prestataire MOHELA, les emprunteurs du programme SAVE en report de paiement ne voient pas d'intérêts s'accumuler. Le Département de l'Éducation confirme que pendant cette période, « vous n'êtes pas tenu d'effectuer vos mensualités, aucun intérêt ne s'accumule ». MOHELA a depuis publié un correctif sur son site web, précisant que le taux d'intérêt était effectivement de 0% pour ces emprunteurs.
Certains emprunteurs signalent toutefois une accumulation erronée d'intérêts. Les prestataires attribuent cela à une erreur technique que le Département de l'Éducation devrait corriger ultérieurement. Pour vérifier si des intérêts s'accumulent, les emprunteurs peuvent comparer leur solde sur 30 jours ou vérifier le taux d'intérêt indiqué dans leur espace personnel.
Il est crucial de noter que cette absence d'accumulation d'intérêts ne s'applique qu'au report spécifique du programme SAVE. Dans la plupart des autres cas de report, y compris les reports de traitement administratif, les intérêts continuent de s'accumuler. Les emprunteurs ne pouvant plus adhérer au programme SAVE suite à la récente décision judiciaire devront donc composer avec cette réalité.