Les scientifiques remettent en question l'origine de la vie : une nouvelle théorie révolutionnaire
Une nouvelle analyse évaluée par des pairs suggère que notre compréhension de l'origine de la vie pourrait être erronée. Des chercheurs de l'Université de l'Arizona proposent de réviser l'ordre d'apparition des acides aminés essentiels, remettant en cause les modèles actuels sur l'émergence des gènes.
L'étude, publiée dans Proceedings of the National Academy of Science, se concentre sur le dernier ancêtre commun universel (LUCA), organisme unique ayant donné naissance à toute vie terrestre il y a 4 milliards d'années. Les protéines modernes contiennent des « domaines » d'acides aminés comparables à des pièces Lego réutilisables, selon l'auteure principale Sawsan Wehbi.
L'équipe a reconstitué l'arbre évolutif de ces domaines protéiques grâce à des logiciels spécialisés et des données du NCBI. Leur découverte majeure concerne la chronologie d'apparition des 20 acides aminés génétiques, qui pourrait différer des théories actuelles.
Les chercheurs contestent l'hypothèse selon laquelle les acides aminés les plus abondants seraient apparus en premier. Le tryptophane (W), considéré comme le dernier ajout au code génétique, présente une concentration 25% plus élevée avant LUCA qu'après - un paradoxe qui interroge.
Cette étude propose que plusieurs codes génétiques primitifs aient pu coexister, utilisant peut-être des acides aminés non canoniques. Ces découvertes éclairent non seulement nos origines, mais guident aussi la recherche de vie extraterrestre, notamment sur Encelade, lune de Saturne aux conditions propices.