À quoi ressemble la richesse ultime ? Décryptage des codes discrets des milliardaires
Paul Eskenazi, directeur des lieux pour le film "Mountainhead" du créateur de "Succession" Jesse Armstrong, a cherché une maison reflétant l'extravagance subtile des ultra-riches. Tout comme "Succession" célébrait le "luxe discret", "Mountainhead" devait montrer des protagonistes riches vivant grandement sans ostentation. Les personnages, trop riches pour de simples McMansions, nécessitaient un cadre reflétant les hiérarchies invisibles du 1% le plus aisé.
Armstrong et Eskenazi se spécialisent dans la représentation des signaux discrets de statut des ultra-riches. Il ne s'agit pas seulement de jets privés et de vastes demeures, mais des nuances entre le 0,01% et le 0,001%, comme posséder un Gulfstream G450 plutôt qu'un G700. Eskenazi a trouvé le chalet parfait : un domaine skiable de 21 000 pieds carrés intégré à une colline de Deer Valley, Utah, dont le luxe exclusif se révèle progressivement.
"C'est une richesse discrète qui ne crie pas, mais qui se dévoile lentement", explique Eskenazi, soulignant une gondole privée menant à une station de ski. "C'est l'antithèse du tape-à-l'œil, mais cela signale un accès et un contrôle que seul l'argent peut offrir."
"Mountainhead" est une satire sur quatre amis milliardaires de la tech réunis pendant un week-end de débauche malgré le chaos mondial. Venis (Cory Michael Smith), fondateur d'une appli similaire à Twitter, déclenche une vague de désinformation via ses outils d'IA. Jeff (Ramy Youssef) détient un logiciel de modération capable de résoudre les conflits globaux. Randall (Steve Carrell) est un plutocrate philosophe, et Hugo (Jason Schwartzman), surnommé "Soups" pour ses "seuls" 500 millions de dollars, complète ce tableau cynique de l'élite technologique.