L'IRS abandonne une règle de l'ère Biden sur les transferts de base dans les partenariats : Quelles implications pour les contribuables ?
L'Internal Revenue Service (IRS) a proposé d'abroger une réglementation de l'ère Biden visant les stratégies de transfert de base dans les partenariats complexes, suscitant des réactions mitigées. Bien que cette décision soit saluée par certaines parties prenantes comme un soulagement pour les contribuables, d'autres y voient une porte ouverte à l'évasion fiscale pour les plus riches.
La proposition de l'IRS, annoncée le mois dernier, s'appuie sur un décret de l'ancien président Donald Trump créant le Département de l'efficacité gouvernementale. Elle cite également les préoccupations des contribuables et de leurs conseillers concernant les obligations de divulgation complexes et rétroactives imposées à des activités commerciales courantes et conformes.
Ces transactions permettent aux entreprises de transférer la base fiscale d'actifs non générateurs d'économies vers des entités affiliées où elles pourraient bénéficier d'avantages, comme des déductions pour amortissement. L'administration Biden avait classé ces opérations comme 'transactions d'intérêt' (TOI), soumises à un examen accru de leur 'substance économique' au-delà de la simple économie fiscale.
Un mémo de l'IRS de juin dernier avertissait déjà que certaines de ces transactions courantes manquaient de substance économique requise. Le fait que la proposition actuelle ne retire pas ce mémo a attiré l'attention de groupes antitaxes et de professionnels du secteur.
Selon un blog du cabinet comptable Grant Thornton, bien que la proposition de l'IRS soit un 'soulagement bienvenu', une vigilance reste nécessaire concernant les transactions pouvant être contestées sous la doctrine de substance économique ou d'autres principes de droit commun.
Jason Smith, PDG de plusieurs firmes consultatives, souligne que les conseillers peuvent ajouter de la valeur en suivant de près les réglementations fiscales. Son dernier livre met en avant la préparation fiscale comme l'un des quatre 'multiplicateurs de croissance' essentiels pour les conseillers financiers.
Certains sénateurs démocrates, comme Ron Wyden, dénoncent cette abrogation comme un 'échappatoire fiscal pour les riches', estimant qu'elle permettrait aux ultra-riches d'éviter des milliards en taxes. À l'inverse, des groupes comme l'AICPA et la National Taxpayers Union soutiennent cette décision, critiquant l'approche 'obsessive' de l'administration précédente envers les partenariats.
L'IRS devrait publier prochainement un avis de proposition de réglementation pour finaliser les détails de cette abrogation, selon Alex Kenelby de Berkowitz Pollack Brant. Cette annonce clarifiera la position actuelle de l'agence sur la substance économique des transactions de transfert de base.