États-Unis et UE accélèrent les négociations commerciales : un accord urgent face aux menaces tarifaires
Les États-Unis et l'Union européenne ont convenu d'accélérer leurs négociations commerciales après que le président américain Donald Trump a émis puis reporté une menace de tarifs douaniers de 50% ce week-end. Un porte-parole de la Commission européenne a confirmé hier que les discussions seraient « accélérées », suite à un échange entre le commissaire européen au commerce Maroš Šefčovič et le secrétaire américain au commerce Howard Lutnick.
Vendredi dernier, Trump avait qualifié les pourparlers avec l'UE de « sans issue », avant de reporter les nouveaux tarifs du 1er juin au 9 juillet pour laisser place aux négociations. Cette décision fait suite à une proposition de l'UE visant une réduction conjointe des tarifs sur les biens industriels, le développement de centres de données pour l'IA et un meilleur accès au marché européen pour certains produits agricoles américains, selon Bloomberg.
Les responsables américains cherchent à réduire le déficit commercial de plus de 200 milliards de dollars avec l'UE. Bien que de nombreux dirigeants européens se montrent optimistes, les divergences persistent. Bruxelles prépare également des tarifs sur plus de 100 milliards de dollars de produits américains en cas d'échec des négociations.
Parallèlement, d'autres pays multiplient les accords commerciaux avec les États-Unis. Le Japon a annoncé une accélération des discussions, tandis que l'Afrique du Sud propose d'acheter du gaz naturel liquéfié américain en échange d'un allègement tarifaire pour ses automobiles. La France, quant à elle, a signé pour 10 milliards de dollars d'accords commerciaux et d'investissements avec le Vietnam.
L'ASEAN a conclu hier des négociations pour un accord commercial révisé, qui sera signé officiellement en octobre. Ces développements illustrent une dynamique commerciale mondiale en pleine mutation, marquée par des stratégies parfois imprévisibles, comme le souligne Inu Manak, expert du CFR.
Sur d'autres fronts, la Russie a intensifié ses attaques contre l'Ukraine avec près de 900 drones lancés en trois jours, suscitant des réactions internationales. Au Moyen-Orient, une nouvelle fondation humanitaire a débuté ses opérations à Gaza, tandis que l'Allemagne critique les dommages civils causés par le conflit. En Asie, la Corée du Sud envisage de rétablir le dialogue avec la Corée du Nord, et l'Inde lance un appel d'offres pour moderniser sa flotte aérienne.
Les prochains jours seront marqués par la visite du président français Emmanuel Macron en Indonésie et une élection à la Cour internationale de justice.