Détecter précocement la démence et réduire son risque de moitié : Les dernières découvertes scientifiques
Les premiers signes de la démence peuvent apparaître des années avant le diagnostic, offrant une fenêtre d'opportunité cruciale pour intervenir. Cet article explore les dernières avancées scientifiques sur la maladie d'Alzheimer, la forme la plus courante de démence, et propose des stratégies concrètes pour réduire son risque jusqu'à 45%.
La maladie d'Alzheimer évolue en deux phases distinctes selon des recherches récentes de l'Allen Institute for Brain Science. Une première phase 'furtive' peut durer 10 à 20 ans, suivie d'une seconde phase plus agressive avec des symptômes cognitifs visibles. Cette découverte révolutionne notre compréhension de la maladie.
Deux protéines clés, l'amyloïde et la tau, jouent un rôle central dans le développement de la maladie. L'amyloïde forme des plaques entre les neurones, tandis que la tau crée des enchevêtrements à l'intérieur des cellules nerveuses, perturbant leur fonctionnement. Les premières pertes neuronales concernent les neurones inhibiteurs, essentiels à l'équilibre cérébral.
Les premiers signes d'alerte incluent des difficultés de navigation spatiale, avant que la maladie n'atteigne l'hippocampe, centre de la mémoire. Des tests sanguins récents détectant la protéine p-tau217 pourraient bientôt permettre un dépistage précoce avec 92% de précision.
Certains facteurs génétiques comme le gène APOE4 multiplient le risque, mais près de la moitié des cas pourraient être évités par des changements de mode de vie. Contrôler sa tension artérielle, limiter l'alcool, corriger les problèmes auditifs et visuels, et pratiquer une activité physique régulière sont parmi les mesures les plus efficaces.
'Prendre soin de son cœur, c'est prendre soin de son cerveau', rappellent les experts. Avec une détection précoce et des interventions ciblées, il est possible de retarder considérablement l'apparition des symptômes, voire de prévenir la maladie.