Le mystère des roches lunaires magnétiques enfin élucidé ?
Les missions Apollo de la NASA ont rapporté des échantillons de roches lunaires pour étude. Malgré des décennies de recherche, une énigme persiste : comment ces roches présentent-elles des traces de champ magnétique intense, alors que la Lune n'en possède pas aujourd'hui ? Une nouvelle étude du MIT, publiée dans Science Advances, propose qu'un impact d'astéroïde aurait brièvement amplifié le faible champ magnétique lunaire primitif, laissant cette signature dans certains échantillons.
Des observations orbitales et les récentes missions chinoises Chang'e 5 et 6 corroborent l'existence d'un champ magnétique lunaire faible. Traditionnellement, ces champs résultent d'une dynamo planétaire, où la convection de métaux en fusion dans le noyau génère un champ. Cependant, le petit noyau lunaire, entouré d'un manteau presque aussi chaud, rendait ce mécanisme improbable.
Plusieurs hypothèses ont émergé. Une étude de 2022 suggérait qu'un renversement gravitationnel de couches minérales aurait pu créer une convection intermittente. D'autres, en 2021, attribuaient les signatures magnétiques aux impacts de météorites, sans nécessiter de dynamo.
En 2020, les chercheurs du MIT Weiss et Oran avaient écarté l'idée qu'un impact génère un plasma amplifiant le champ magnétique. Leur nouvelle modélisation combine désormais dynamo et impact : un astéroïde créant un plasma et une onde de choc réorientant les spins atomiques, amplifiant le champ pendant 40 minutes.
Cette théorie complexe pourrait être vérifiée par les futures missions Artemis, qui rapporteront des échantillons non altérés. La recherche de signatures magnétiques et de choc sera cruciale, bien que les budgets de la NASA soient sous pression. La réponse à ce mystère lunaire pourrait bientôt être à portée de main.