Trump annonce des droits de douane de 30% contre l'UE et le Mexique à partir du 1er août, semant l'inquiétude chez les principaux partenaires commerciaux des États-Unis
Le président américain Donald Trump a annoncé ce samedi l'imposition de droits de douane de 30% sur les importations en provenance de l'Union européenne et du Mexique à compter du 1er août 2025. Cette décision, révélée via des lettres publiées sur ses réseaux sociaux, risque de provoquer des tensions majeures avec deux des plus importants partenaires commerciaux des États-Unis.
Ces nouvelles mesures tarifaires s'inscrivent dans la continuité de la politique commerciale agressive menée par Trump, un pilier de sa campagne pour les élections de 2024. Le président américain justifie ces sanctions par la nécessité de rééquilibrer une balance commerciale qu'il juge défavorable aux États-Unis depuis des décennies.
Dans sa lettre adressée à la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, Trump a reconnu les efforts du Mexique dans la lutte contre l'immigration clandestine et le trafic de fentanyl. Cependant, il estime que ces actions restent insuffisantes pour empêcher, selon ses termes, que l'Amérique du Nord ne devienne un 'terrain de jeu pour les trafiquants de drogue'.
À l'égard de l'Union européenne, Trump a dénoncé les déséquilibres commerciaux persistants, qualifiant le déficit commercial américain de 'menace pour la sécurité nationale'. Il a critiqué les politiques tarifaires et les barrières non tarifaires imposées par l'UE, affirmant que les relations commerciales entre les deux puissances étaient loin d'être réciproques.
Cette annonce intervient alors que la période de grâce de 90 jours accordée en avril pour négocier des accords bilatéraux vient de s'achever. Bien que Trump ait une nouvelle fois reporté la date d'application définitive de quelques semaines, ces tarifs pourraient avoir des répercussions majeures sur l'économie mondiale.
En réponse, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a réaffirmé l'engagement de l'UE en faveur du dialogue tout en menaçant de prendre des 'contre-mesures proportionnées' si nécessaire. Les ministres du commerce européens doivent se réunir lundi pour discuter de la situation.
Le président français Emmanuel Macron et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont également réagi, appelant à l'unité européenne et mettant en garde contre les risques d'une guerre commerciale transatlantique. Von der Leyen a précisé que l'UE restait ouverte à des négociations jusqu'au 1er août.