Les États-Unis privent les Canadiens de meilleures voitures : Ottawa doit agir maintenant
Les Américains dictent en grande partie quels véhicules les Canadiens peuvent ou non acheter. Cette situation inéquitable et peu judicieuse perdure depuis des décennies.
À travers un réseau de décisions commerciales et de réglementations sur la sécurité et les émissions, les Canadiens dépendent des préférences particulières des conducteurs américains, qui bénéficient généralement d'essence moins chère et de gros SUV.
Sans l'influence américaine, les Canadiens pourraient accéder à une plus grande variété de véhicules plus petits, plus propres, moins chers et spécialisés comme la Volkswagen ID.Buzz version européenne, la Fiat Grande Panda, la Renault 5 relancée ou divers MPV et breaks pratiques.
Face à la politique environnementale chaotique de l'actuelle administration américaine et ses attaques contre l'industrie automobile canadienne, cette dépendance doit cesser. Si un véhicule est jugé suffisamment bon pour l'Europe, il devrait l'être aussi pour le Canada.
L'Association canadienne des concessionnaires d'automobiles (CADA) propose d'accepter les certifications des véhicules japonais, coréens et européens. Selon son PDG Tim Reuss, élargir les règles d'homologation nécessite surtout une volonté politique.
Transports Canada doit aligner ses normes de sécurité avec d'autres marchés globaux. Cette réforme profiterait aux concessionnaires comme aux consommateurs.
Des nuances s'imposent : n'accepter que les véhicules de marchés aux normes environnementales strictes, et protéger l'industrie locale via potentiellement des quotas ou taxes carbone pour les voitures chinoises.
Le coût d'homologation - environ 50 millions $CA pour un modèle non certifié aux États-Unis - constitue un obstacle majeur. Pourtant, le marché des compactes au Canada, bien que négligé aux États-Unis, présente un potentiel.
La plupart des constructeurs soutiennent cette ouverture. Face aux menaces tarifaires américaines, le Canada doit se détacher des régulations US et chercher de nouveaux partenaires. Le moment est idéal pour que le Premier ministre Mark Carney agisse.