Le maire de San Jose adopte l'IA pour moderniser l'administration publique
Le maire de San Jose en Californie, Matt Mahan, utilise désormais l'intelligence artificielle pour optimiser les services municipaux. Avant une cérémonie d'inauguration, ses collaborateurs sollicitent ChatGPT pour rédiger des points de discussion. Ce pionnier veut montrer l'exemple en incitant les 7 000 fonctionnaires de la capitale de la Silicon Valley à intégrer ces outils.
Mahan considère que l'IA permet d'éliminer les tâches fastidieuses et d'améliorer les services pour le million d'habitants. Bien que certaines expériences aient révélé des erreurs, il prône une approche transparente : tester, identifier les problèmes et les résoudre en collaboration avec les équipes techniques.
D'ici 2025, la ville prévoit de former 15% de ses agents à l'utilisation de l'IA pour diverses missions : traitement des plaintes, optimisation des transports ou analyse des images de vidéosurveillance. Un investissement de 35 000 dollars a déjà permis d'acquérir 89 licences ChatGPT.
Andrea Arjona Amador, responsable des programmes de mobilité électrique, illustre cette transition. Elle a utilisé l'IA pour décrocher une subvention de 12 millions de dollars et automatiser la gestion de dossiers complexes. Elle a même développé un chatbot personnalisé pour perfectionner ses écrits professionnels.
Cette dynamique s'inscrit dans un mouvement régional. Le maire de San Francisco a récemment annoncé le déploiement de l'outil Copilot de Microsoft pour 30 000 employés municipaux. Les deux villes insistent sur des garde-fous éthiques pour préserver le jugement humain.
Si San Jose n'a pas encore rencontré d'incident majeur, les risques d'hallucinations de l'IA restent préoccupants. Un rapport erroné du secrétaire américain à la Santé et une démission forcée dans une école de Fresno rappellent la nécessité de maintenir un contrôle rigoureux.