J'ai utilisé l'IA pour suivre ma glycémie avec ma bague Oura : 3 découvertes surprenantes
Depuis plusieurs années, j'utilise ma bague Oura pour suivre mon sommeil, ma récupération et mon stress. Récemment, Oura a débloqué une nouvelle fonctionnalité inattendue : le suivi de la glycémie. En tant qu'adepte des nouvelles technologies santé, j'ai été intriguée par le partenariat entre Oura Ring et Dexcom Stelo, un moniteur de glucose en continu conçu pour les personnes non diabétiques. Ce dispositif vise à aider les gens ordinaires comme moi à comprendre l'impact des habitudes alimentaires sur la glycémie et la santé globale.
Maz Brumand, vice-président produit chez Oura, explique : 'En combinant les données de Stelo avec nos analyses existantes, nous permettons à nos membres de mieux comprendre les relations de cause à effet entre les habitudes alimentaires, l'énergie, l'humeur et la récupération.' Après deux semaines de test, cette expérience a radicalement changé ma façon de manger et de bouger.
La glycémie représente la quantité de sucre dans le sang. Selon la Cleveland Clinic, le glucose est la principale source d'énergie pour le corps. Les aliments, surtout les glucides, font monter la glycémie, déclenchant la production d'insuline. Même sans diabète, des variations importantes peuvent affecter l'énergie, le sommeil et la santé métabolique à long terme.
Renee Fitton, diététicienne chez L-Nutra, précise : 'Le glucose offre une fenêtre en temps réel sur la santé métabolique, qui influence notre énergie, notre concentration et notre humeur.' Les capteurs comme Stelo permettent désormais à tous de suivre ces variations sans piqûres au doigt.
Avant d'utiliser un CGM, je pensais que les pics glycémiques étaient anormaux. J'ai appris qu'ils sont naturels après les repas. L'American Diabetes Association considère 70-140mg/dL comme une fourchette normale pour les non-diabétiques. Fitton ajoute : 'Même chez les personnes en bonne santé, des pics modérés (jusqu'à 140mg/dL) surviennent quotidiennement.'
L'important n'est pas d'éviter tout pic, mais de voir comment le corps récupère. Fitton explique : 'Des pics occasionnels (1-3 fois/jour) inférieurs à 160mg/dL qui se résorbent en 30 minutes ne sont pas inquiétants. C'est leur fréquence et durée qui compte.' Une courbe plate n'est pas idéale - quelques variations modérées témoignent d'un bon métabolisme.
J'ai commandé le capteur Stelo via Oura (99$ pour deux capteurs). L'application sur le bras fut simple et quasi indolore, malgré ma peur des aiguilles. Chaque capteur suit la glycémie 24h/24 pendant 15 jours. Dans l'app Oura, mes données glycémiques apparaissaient avec les autres métriques (sommeil, activité).
La surprise fut de voir comment certains aliments 'sains' affectaient ma glycémie. Un jus pressé (ananas, betterave) a provoqué un pic bref mais notable. En revanche, un smoothie maison (baies, protéine végétale) maintint ma glycémie stable. La différence ? Les protéines et fibres ralentissent l'absorption des sucres.
Un dîner de sushis avec edamame n'a provoqué aucun pic. L'IA Oura a souligné que cette combinaison apportait protéines et fibres. Cela m'a montré qu'il ne s'agit pas de bannir des aliments, mais de les associer intelligemment. Les graisses saines (avocat, noix) ralentissent aussi la digestion.
Fitton précise : 'Les protéines, fibres et graisses agissent dans le tube digestif pour modérer l'absorption des glucides.' Cela transforme un pic potentiel en montée graduelle que le corps gère mieux.
Le conseil principal : limiter les glucides raffinés. 'Si vous en consommez, associez-les à du fromage, du beurre de noix ou des edamames pour atténuer le pic glycémique', conseille Fitton. Privilégiez les versions complètes et riches en fibres.
J'ai découvert que l'activité post-repas influence fortement la glycémie. Après un morceau de gâteau, une marche de 15 minutes a suffi à éviter tout pic. Fitton explique : 'L'exercice aide les cellules à absorber le glucose.' Brûler 30-40 calories en marchant utilise le glucose circulant.
Ce feedback en temps réel m'a convaincue de l'importance des marches post-repas. Avoir mangé un repas équilibré avant le gâteau a aussi joué. Il ne s'agit pas de supprimer les plaisirs, mais de les intégrer intelligemment via le timing, les associations et le mouvement.
Avant ce test, je pensais gérer ma glycémie uniquement via l'alimentation. Ces deux semaines m'ont révélé trois stratégies clés :
1. Associer glucides et sucreries à des protéines, fibres et graisses saines 2. Marcher 10-15 minutes après les repas, surtout après des sucreries 3. Privilégier les glucides en début de journée quand la sensibilité à l'insuline est meilleure
Fitton souligne : 'Le matin, le cortisol aide à réguler la glycémie. Manger tôt module cette réponse. Le soir, notre métabolisme glucidique est moins efficace.' Cela ne signifie pas bannir les glucides le soir, mais les consommer plutôt dans la journée fait une réelle différence.