Un accord minimaliste : le meilleur espoir de l'Europe dans les négociations commerciales avec les États-Unis
L'Union européenne pourrait devoir se contenter d'une solution "politique" dans la course pour conclure un accord commercial avec les États-Unis avant le retour des tarifs douaniers réciproques début juillet. "La proposition américaine de la semaine dernière vise un accord de principe", a déclaré un responsable européen anonyme à CNBC, en raison de la sensibilité des discussions. Les tensions entre Washington et Bruxelles se sont intensifiées depuis le retour du président Donald Trump au pouvoir. Trois sources ont indiqué à CNBC que les négociateurs européens espèrent désormais conclure un accord "politique" avant la date limite du 9 juillet, les détails concrets devant être finalisés ultérieurement. Les relations entre les États-Unis et l'UE, autrefois alliés proches, se sont détériorées en raison de désaccords commerciaux et sur le soutien à l'Ukraine. En avril, la Maison Blanche a annoncé une série de tarifs douaniers réciproques, dont une taxe de 20% sur les produits européens, temporairement suspendus jusqu'au 9 juillet pour faciliter les négociations. Les échanges commerciaux entre l'UE et les États-Unis ont atteint 851 milliards d'euros en 2023. Les responsables européens s'attendent à une mise à jour des négociations vendredi, mais la situation reste incertaine. Le ministre lituanien des Finances s'est dit "légèrement optimiste" quant à un compromis, mais l'UE se prépare à tous les scénarios, y compris le retour des tarifs. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l'UE était prête à un accord, mais aussi à l'échec des négociations. Un autre responsable anonyme a souligné qu'un retour à la relation commerciale d'avant le 2 avril était presque impossible, avec un risque d'accord "asymétrique" désavantageant l'UE. Cependant, le bloc cherche à obtenir des concessions dans des secteurs clés comme l'automobile, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques. Certains États membres n'accepteront un accord de principe que si l'administration Trump s'engage à un "allègement tarifaire immédiat". La Commission européenne, qui négocie au nom des 27 États membres, reflète dans ses propositions les positions de ces derniers.