Réforme de l'éducation supérieure : les parents d'étudiants futurs lourdement pénalisés
Les parents qui aident leurs enfants à financer leurs études supérieures pourraient bientôt faire face à des difficultés majeures en raison des nouvelles règles fédérales sur les prêts étudiants. Le projet de loi "One Big Beautiful Bill" impose désormais des plafonds stricts sur les prêts Parent PLUS, tout en supprimant l'accès aux plans de remboursement abordables basés sur le revenu. Ces changements, combinés à l'absence de mesures pour réduire les coûts universitaires, alourdissent le fardeau des familles déjà en difficulté.
À partir du 1er juillet 2026, les parents ne pourront plus emprunter que 20 000 dollars par an et par étudiant, avec un plafond total de 65 000 dollars. Bien qu'une période de grâce de trois ans soit accordée aux emprunteurs actuels, les nouveaux demandeurs devront composer avec ces restrictions dès l'année prochaine. Cette somme peut sembler importante, mais face à la hausse constante des frais de scolarité, de nombreuses familles devront recourir à des prêts privés pour combler l'écart.
Actuellement, la plupart des familles utilisent un mélange d'épargne, de revenus et de prêts étudiants pour financer les études. Les prêts Parent PLUS représentent près de 10 % du portefeuille fédéral, avec plus de 3,7 millions d'emprunteurs. Or, les étudiants de premier cycle sont limités à des emprunts annuels de 5 500 à 7 500 dollars, des plafonds inchangés depuis 2008. Les parents doivent donc souvent combler la différence, avec des options de plus en plus défavorables.
Les prêts Parent PLUS perdent leurs principaux avantages : accès aux plans de remboursement liés au revenu et au programme de pardon de prêt pour service public (PSLF). Désormais, seuls les remboursements standard seront autorisés, avec des taux d'intérêt élevés (8,94 %) et des frais d'origine de 4,228 %. Face à ces conditions, les prêts privés, avec des taux dès 3,24 %, deviennent plus attractifs, malgré l'absence de protections similaires.
Les familles devront faire des choix difficiles : quel établissement est financièrement viable ? Les prêts privés sont-ils accessibles ? Pour les parents avec plusieurs enfants et peu d'épargne, la situation est encore plus complexe. Bien qu'il soit généralement déconseillé aux parents de s'endetter pour les études de leurs enfants, beaucoup le font encore, convaincus de la valeur inestimable d'un diplôme. Il est crucial d'avoir des discussions franches sur le budget avant les inscriptions.
Historiquement, les prêts Parent PLUS ont été exclus des plans de remboursement flexibles mais ont généré d'importants profits pour le gouvernement. Malgré cela, leur réforme les rend moins accessibles, poussant probablement les familles vers les prêts privés. Une décision qui risque d'alourdir encore la dette des ménages américains.