Emprunteurs de prêts étudiants : 5 actions clés à mener face à l'entrée en vigueur de la 'Grande et Belle Loi'
Le président Donald Trump a promulgué ce mois-ci la 'Grande et Belle Loi', une réforme budgétaire majeure qui modifie profondément le système fédéral de prêts étudiants. Cette loi, adoptée par les républicains au Congrès, réduit les impôts et les dépenses publiques en supprimant notamment plusieurs options de remboursement et de pardon des prêts étudiants. Bien que les changements ne soient pas immédiats, les emprunteurs doivent dès maintenant se préparer à des paiements mensuels plus élevés et à des choix stratégiques concernant leurs prêts.
La loi abroge progressivement les plans SAVE, PAYE et ICR, trois programmes de remboursement indexés sur le revenu, pour les remplacer par le plan RAP (Repayment Assistance Plan) et maintenir uniquement le plan IBR (Income-Based Repayment) pour les emprunteurs actuels. Ces changements prendront pleinement effet d'ici le 1er juillet 2028, date limite fixée par la législation. Cependant, les emprunteurs pourraient être contraints d'agir plus tôt, notamment ceux bénéficiant actuellement du plan SAVE.
Les emprunteurs sous SAVE verront presque systématiquement leurs mensualités augmenter, que ce soit sous IBR ou RAP. Par exemple, un emprunteur gagnant 60 000$ par an paierait 250$/mois sous SAVE, contre 520$/mois sous IBR et 300$/mois sous RAP. De plus, la suppression de l'exigence de 'difficulté financière partielle' pour IBR signifie que les paiements pourraient devenir bien plus élevés pour les revenus importants.
Il est crucial pour les emprunteurs sous SAVE d'évaluer rapidement leurs options. Ceux visant un pardon de prêt (notamment via le PSLF) devraient envisager de passer à IBR dès maintenant pour relancer leur progression. Par ailleurs, avec la reprise des intérêts sur les prêts SAVE à partir d'août et la possibilité d'une annulation judiciaire du programme, attendre pourrait s'avérer risqué.
Le nouveau plan RAP mérite une attention particulière. Bien que légèrement plus avantageux que IBR pour certains emprunteurs, il reste moins généreux que SAVE ou PAYE. Les emprunteurs doivent analyser minutieusement leurs projections de remboursement à long terme et l'impact sur d'éventuels pardons de prêt avant de choisir entre IBR et RAP.