France, Allemagne et Royaume-Uni dénoncent les 'menaces' contre le chef de l'AIEA après les tensions nucléaires avec l'Iran
Le président iranien Masoud Pezeshkian a déclaré à son homologue français Emmanuel Macron que Téhéran avait suspendu sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en raison du comportement 'destructeur' du directeur général de l'agence envers la République islamique, selon un communiqué de la présidence iranienne publié lundi 30 juin. Lors d'un appel téléphonique dimanche soir, Pezeshkian a qualifié la décision des députés iraniens de 'réponse naturelle' aux actions 'injustifiées et destructrices' du directeur général de l'AIEA. Mercredi dernier, le parlement iranien a voté une loi suspendant la coopération avec l'AIEA, citant l'attaque israélienne du 13 juin contre l'Iran et les frappes américaines ultérieures sur des installations nucléaires. Un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël est entré en vigueur le 24 juin. Depuis le début du conflit, les autorités iraniennes ont vivement critiqué l'AIEA pour ne pas avoir condamné ces attaques. L'Iran a également reproché à l'agence d'avoir adopté une résolution le 12 juin l'accusant de non-respect de ses obligations nucléaires. Dans un message sur X dimanche, Macron a appelé au 'respect du cessez-le-feu' et à la reprise des négociations sur les 'questions balistiques et nucléaires', tout en demandant la 'reprise rapide des travaux de l'AIEA en Iran pour assurer une transparence totale'. Lundi, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont condamné ce qu'ils ont qualifié de 'menaces' contre le chef de l'AIEA Rafael Grossi, après que l'Iran a rejeté la demande de visite des sites nucléaires bombardés. Aucun pays n'a précisé les menaces concernées, mais le journal ultra-conservateur iranien Kayhan a récemment affirmé que des documents prouvaient que Grossi était un espion israélien devant être exécuté. L'Iran a déclaré que la demande de visite de Grossi révélait une 'intention malveillante', mais a nié toute menace contre lui ou ses inspecteurs. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, a déclaré lundi que la décision du parlement reflétait 'l'inquiétude et la colère de l'opinion publique iranienne'. Lors de sa conférence de presse hebdomadaire, il a critiqué les États-Unis et les puissances européennes pour leur approche 'politique' du programme nucléaire iranien. Baqaei a également soulevé des questions sur la sécurité des inspecteurs de l'AIEA, alors que l'étendue des dégâts subis par les installations nucléaires iraniennes - ciblées par Israël et les États-Unis pendant la guerre de 12 jours - reste inconnue.