Vague de chaleur en France : écoles fermées, réacteur nucléaire à l'arrêt et pic de pollution
La France subit sa première vague de chaleur majeure de la saison, avec des alertes rouges et oranges couvrant presque tout le territoire. Seules quelques zones vertes le long de la Manche échappent à cet épisode caniculaire exceptionnellement long et intense, qui atteindra son pic les mardi 1er et mercredi 2 juillet après 13 jours de persistance.
Lundi après-midi, Météo-France a placé 16 départements en vigilance rouge, le niveau d'alerte maximal, en concertation avec Santé Publique France et la Direction générale de la santé. La région parisienne dans son intégralité, ainsi que des secteurs du Centre-Val de Loire et du Grand-Est sont concernés. 68 autres départements restent en vigilance orange.
Seuls cinq départements du nord-ouest, profitant d'air marin, échappent à la fournaise. Actuellement, 88% de la population métropolitaine vit dans des zones sous haute surveillance. "C'est inédit en termes d'étendue géographique", souligne la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.
Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France, analyse : "Cette vague de chaleur est remarquable par sa précocité et sa durée, probablement environ 15 jours". Il rappelle que la canicule de 1976, la plus longue jamais enregistrée, avait duré 14 jours, mais souligne : "Nous subissons aujourd'hui des températures bien plus élevées. Le réchauffement climatique se fait sentir".
Les conséquences sont multiples : fermetures d'écoles, arrêt d'un réacteur nucléaire et pics de pollution atmosphérique. Les autorités sanitaires appellent à la plus grande vigilance, particulièrement envers les populations fragiles.