Le sort du Premier ministre français entre les mains de l'extrême droite – encore une fois
Il faut savourer les victoires quand elles se présentent. Le Premier ministre François Bayrou a marqué chaque étape de son mandat d'une manière plutôt singulière. En mars, il a fièrement déclaré à un visiteur avoir surpassé son prédécesseur Michel Barnier, dont le gouvernement est tombé après trois mois et huit jours. En mai, il s'est vanté d'avoir dépassé Bernard Cazeneuve, qui avait occupé le poste pendant cinq mois et neuf jours sous la présidence de François Hollande. Aujourd'hui, Bayrou espère franchir la barre des sept mois et 27 jours, surpassant ainsi Gabriel Attal, Premier ministre de janvier à septembre 2024. Son ultime ambition ? Égaler Pierre Mendès France, qui a dirigé le gouvernement pendant huit mois et cinq jours sous la Quatrième République. Cependant, le piège se referme lentement autour du Premier ministre. Le 29 juin, il a confié sur RTL : « Tout le monde me menace. » Suite à l'échec des négociations sur les retraites, il fera face le 1er juillet à une motion de censure initiée par le Parti Socialiste, un tournant décisif pour son mandat. Les socialistes avaient initialement fait preuve de retenue en échange de concessions, mais le dialogue s'est depuis rompu. 80,72 % de cet article reste à lire. La suite est réservée aux abonnés.