« Nous n'en voulons plus » — La Russie rejette un cessez-le-feu en Ukraine, déclare Lavrov
La Russie a rejeté un cessez-le-feu en Ukraine, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le 21 mai. Cette annonce intervient après un appel téléphonique entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine le 19 mai, alors que l'Ukraine et ses alliés intensifient leurs efforts pour mettre fin à la guerre. Poutine a refusé un cessez-le-feu, insistant plutôt pour négocier un « mémorandum concernant un éventuel futur traité de paix ».
Lavrov a rejeté l'idée d'« avoir une trêve et puis on verra », affirmant que les « causes profondes » de la guerre doivent être résolues. Il a accusé les dirigeants européens, dont le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, d'inciter Trump à durcir les sanctions contre la Russie. « Nous avons déjà vécu ces histoires, nous n'en voulons plus », a-t-il déclaré, faisant référence aux négociations entre Moscou et Kiev depuis le début de l'invasion russe en février 2022.
La Russie a initié des pourparlers de paix avec l'Ukraine le 16 mai, après avoir rejeté les appels de Kiev et de ses alliés pour un cessez-le-feu immédiat. Le Kremlin a affirmé que ces discussions marqueraient la reprise des négociations de paix de 2022. Lors de ces pourparlers, comme en 2022, les autorités russes ont présenté des demandes maximalistes à l'Ukraine, incluant la reconnaissance de l'annexion de la Crimée et de quatre régions orientales.
Le 14 mai, la Russie a annoncé que sa délégation serait composée de fonctionnaires de bas niveau, dirigée par l'adjoint de Poutine, Vladimir Medinski. Poutine n'a pas assisté aux pourparlers d'Istanbul le 16 mai, malgré une invitation du président ukrainien Volodymyr Zelensky pour une rencontre en face-à-face. L'absence de Lavrov a également signalé le manque de volonté russe de progresser lors de ces discussions, qui se sont conclues sans résultat significatif.
Le journalisme indépendant a besoin d'une communauté — pas d'un paywall. Nous travaillons dur pour révéler au monde la vérité sur la guerre brutale de la Russie — et nous le faisons gratuitement, car une information fiable doit être accessible à tous. Notre objectif : atteindre 20 000 membres pour prouver que le journalisme indépendant peut survivre sans paywall, milliardaires ou compromis. Pouvez-vous nous aider à y parvenir ?
