Un photographe parcourt des milliers de kilomètres pour immortaliser l'oiseau sacré du Japon
Un photographe américain a parcouru des milliers de kilomètres pour capturer des images éthérées de la grue à couronne rouge, l'oiseau sacré du Japon, dont les photos sont désormais exposées à New York. Ces magnifiques créatures, parmi les plus grandes et les plus menacées au monde, symbolisent la chance et ont été immortalisées dans des peintures à l'encre sumi-e. « Elles incarnent un mélange de minimalisme et de grâce, de philosophie profonde et de symbolisme », confie Alex Yazlovsky à PetaPixel.
Yazlovsky a d'abord volé vers Tokyo avant de prendre un autre avion pour Sapporo, à Hokkaido. Il a ensuite dû affronter une route périlleuse sous une tempête de neige avant d'atteindre sa destination. Mais le jeu en valait la chandelle : le lendemain matin, le ciel était dégagé et un paysage à couper le souffle s'offrait à lui. « Contre les paysages enneigés et sereins d'Hokkaido, les grues à couronne rouge ont exécuté un ballet hivernal époustouflant », décrit-il.
Ces oiseaux, avec leurs plumes blanches et leurs couronnes rouges, symbolisent la longévité, la fidélité et la bonne fortune dans la culture japonaise. Photographier ces danseurs gracieux permet non seulement de célébrer leur beauté, mais aussi de soutenir les efforts de conservation essentiels pour cette espèce en danger. Pendant un mois, Yazlovsky a visité des sanctuaires et des zones de protection des grues.
Équipé de deux Sony Alpha 1 avec des objectifs Sony FE 600mm f/4 et Sony FE 200-600mm f/5.6-6.3, il a pris des milliers de photos chaque jour. « Je shootais en RAW compressé avec des cartes Sony TOUGH 160GB CFexpress Type A, soit environ 8 800 images avant de devoir changer de cartes », explique-t-il. Chaque soir, il passait des heures à sélectionner les meilleurs clichés.
Dans la culture japonaise, la grue, ou Tsuru, est une créature mystique censée vivre mille ans. Elle incarne ainsi la longévité, la chance et la paix. Une tradition bien connue consiste à plier mille grues en papier pour exaucer un vœu, apporter la guérison ou la protection. Yazlovsky s'est inspiré de l'art sumi-e, une peinture à l'encre monochrome, pour son projet. « Les traits sumi-e, appliqués avec spontanéité, ressemblent beaucoup à la photographie », note-t-il.
L'exposition *Crowned Dance* d'Alex Yazlovsky est visible à la LUX Gallery de New York jusqu'au 30 juin.