Urgent : 9 millions d'emprunteurs menacés par des retards catastrophiques dans le programme d'annulation des prêts étudiants (PSLF et IDR)
Des retards massifs dans le traitement des demandes d'annulation de prêts étudiants via les programmes PSLF (Public Service Loan Forgiveness) et IDR (Income-Driven Repayment) mettent en péril les droits de 9 millions d'Américains, dont 1,3 million de travailleurs publics en attente de soulagement. Cette situation critique pourrait anéantir des années d'efforts pour ceux ayant effectué 120 paiements éligibles mais risquant de perdre leur admissibilité en changeant d'emploi avant la finalisation administrative.
Le cœur du problème réside dans un engorgement historique des services fédéraux. Un rapport judiciaire révèle qu'au 30 avril, seulement 79 000 demandes IDR sur 2 millions ont été traitées - un taux d'accumulation de 96%. Pour le PSLF, sur 49 318 demandes de rachat de périodes éligibles, moins de 1 500 ont été examinées en avril, laissant des milliers d'enseignants, infirmiers et fonctionnaires dans l'incertitude malgré leur éligibilité légale.
La bataille judiciaire autour du nouveau plan SAVE de Biden aggrave la crise. Après une injonction de la Cour d'appel en février 2025, le Département de l'Éducation a gelé pendant des semaines le traitement des demandes IDR, bloquant 8 millions d'emprunteurs dans un statut de report forcé. Bien que le ministère ait confirmé que ces périodes pourront être rachetées via le PSLF, la procédure complexe et les retards actuels repoussent toute solution concrète.
L'exigence d'emploi continu dans le secteur public constitue désormais la menace principale. Les règles du PSLF imposent de maintenir un emploi éligible jusqu'à la finalisation administrative de l'annulation - un processus qui peut désormais prendre des années. Un départ à la retraite, un licenciement ou une transition vers le privé avant ce terme annulerait tous les droits, même après 120 paiements validés.
Cette situation paralyse particulièrement les travailleurs vieillissants. Beaucoup reportent leur retraite par crainte de perdre leur éligibilité, tandis que d'autres renoncent à des opportunités professionnelles mieux rémunérées. Les récentes réductions d'effectifs dans la fonction publique (121 000 postes supprimés depuis le début du second mandat de Trump) ajoutent un risque imprévisible à cette équation déjà complexe.
Le Département de l'Éducation, lui-même touché par des licenciements massifs en 2025, peine à résorber le retard. Les experts recommandent aux emprunteurs d'éviter tout changement professionnel avant confirmation écrite de l'annulation, et de continuer les paiements au-delà du 120e par sécurité - les trop-perçus devant théoriquement être remboursés ultérieurement.
En l'absence de réforme urgente du système, des générations de travailleurs publics risquent de voir leurs sacrifices réduits à néant par des lourdeurs bureaucratiques. Cette crise met en lumière les failles structurelles d'un programme pourtant conçu pour récompenser l'engagement au service de la collectivité.