Aron D'Souza, l'entrepreneur tech qui rêve de compétitions sportives dopées
Aron D'Souza, un entrepreneur technologique australien de 40 ans, nourrit un projet controversé : organiser des compétitions sportives internationales où le dopage serait autorisé. Soutenu par des personnalités influentes comme le fils de Donald Trump et des poids lourds de la Silicon Valley, son initiative baptisée 'Enhanced Games' vise à bousculer l'hégémonie des Jeux Olympiques et l'hypocrisie de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA).
Diplômé d'Oxford et expert en droit, D'Souza est également capital-risqueur et entrepreneur dans le domaine technologique. Le 21 mai, il dévoilera les détails de la première édition des Enhanced Games, un événement structuré et financé comme une start-up de la Silicon Valley. 'Nous révélerons un lieu incroyable, une liste d'athlètes impressionnante [aucun Français] et des performances humaines jamais vues', a-t-il promis au Monde.
Les Enhanced Games incluront des épreuves d'athlétisme, de natation et de 'force' - une version revisitée de l'haltérophilie. Initialement, la gymnastique artistique et les sports de combat figuraient au programme, mais ont été abandonnés. 'Nous nous concentrons sur les sports objectifs, clairement mesurables, avec des records mondiaux démontrables que le public peut comprendre', a expliqué D'Souza, dont la physionomie trahit une dévotion - voire une addiction - aux salles de sport.
Le projet, qualifié de 'numéro de cirque' par ses détracteurs, suscite de vives réactions dans le monde du sport. D'Souza défend pourtant sa vision d'une 'surhumanité' construite grâce à l'utilisation de substances améliorant la performance sous supervision médicale. Son bureau new-yorkais sur Madison Avenue, encore vide en avril, accueillera bientôt l'équipe chargée de concrétiser cette ambition démesurée.
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