Un trouble du sommeil dangereux touche plus de 25 millions d'Américains. Le changement climatique pourrait l'aggraver
Un trouble du sommeil potentiellement dangereux, l'apnée obstructive du sommeil (AOS), affecte plus de 25 millions d'adultes aux États-Unis. Une nouvelle étude révèle que le changement climatique pourrait considérablement aggraver ce problème de santé publique.
L'AOS se caractérise par des interruptions répétées de la respiration pendant le sommeil, causées par le relâchement des muscles de la gorge. Selon une récente recherche publiée dans Nature Communications, les températures plus élevées augmentent de 45% le risque d'épisodes d'AOS.
L'étude menée par Bastien Lechat de l'Université Flinders en Australie a analysé les données de sommeil de 116 620 participants dans 29 pays sur 3,5 ans. Les chercheurs ont constaté un lien clair entre la température ambiante et la gravité de l'AOS.
Les conséquences sont alarmantes : risque accru de démence, de maladies cardiovasculaires, de dépression et de réduction de l'espérance de vie. Sur le plan économique, l'AOS coûterait 30 milliards de dollars en perte de productivité et 68 milliards en bien-être altéré.
Les chercheurs soulignent que les groupes socio-économiques défavorisés, moins équipés pour faire face à la chaleur, sont particulièrement vulnérables. Avec la hausse prévue des températures mondiales, le fardeau de l'AOS pourrait doubler d'ici 2100.
Les auteurs appellent à des actions politiques urgentes pour limiter le réchauffement climatique et à développer des stratégies pour atténuer l'impact des températures sur la qualité du sommeil.