Starlink double ses vitesses, mais peine encore à atteindre les minimaux FCC pour le haut débit
Les vitesses de téléchargement des utilisateurs de Starlink aux États-Unis se sont considérablement améliorées au cours de l'année écoulée, atteignant régulièrement 100 Mbps. Ces données proviennent d'Ookla Speedtest.net, un service utilisé depuis des années pour mesurer la qualité des connexions internet. Un rapport publié mardi révèle que les performances du réseau satellite de SpaceX sont en hausse, avec un débit médian atteignant 104 Mbps au premier trimestre 2025, soit près du double du chiffre enregistré fin 2022 (53,95 Mbps). Les vitesses de téléversement ont également progressé, passant de 7,5 Mbps à 14,84 Mbps sur la même période. Ces améliorations suggèrent que Starlink a résolu ses problèmes de congestion, qui affectaient précédemment la qualité du service. SpaceX publie ses propres données de vitesse par état, indiquant des performances pouvant atteindre 300 Mbps dans certaines zones. Cependant, ces chiffres couvrent une large plage (du 20e au 80e percentile), tandis qu'Ookla se concentre sur les médianes, offrant ainsi une vision plus représentative de l'expérience utilisateur réelle, selon Sue Marek, directrice éditoriale d'Ookla. Le rapport détaille également les performances par état : le Maine enregistre la vitesse médiane la plus élevée (136,93 Mbps), tandis que l'Alaska arrive en dernier (72,65 Mbps). Malgré ces progrès, Starlink ne répond toujours pas aux critères minimaux de la FCC pour le haut débit (100 Mbps en download, 20 Mbps en upload), avec seulement 17,4% des utilisateurs atteignant ces seuils. En 2022, la FCC avait d'ailleurs refusé une subvention de 886 millions de dollars à Starlink, notamment en raison de ces performances insuffisantes. Les améliorations concernent aussi la latence, désormais à 45 ms contre 70 ms début 2023, surpassant largement le concurrent Hughesnet. Sue Marek attribue ces progrès aux lancements de nouveaux satellites par SpaceX, qui renforcent progressivement le réseau. L'entreprise prévoit d'ailleurs le déploiement prochain de satellites "V3" promettant des débits gigabits, mais leur lancement dépend du véhicule Starship, encore en phase de tests.