Le monde compte sur l'Europe pour 'résister', déclare le ministre français des Affaires étrangères
Lorsque le président français Emmanuel Macron a nommé Jean-Noël Barrot comme nouveau ministre de l'Europe et des Affaires étrangères en septembre dernier, certains craignaient que cet économiste de 42 ans ne soit éclipsé par le leader dynamique du pays. Pourtant, Barrot, ancien professeur au MIT, est devenu un fervent défenseur de l'agenda de son patron, offrant au monde une alternative tournée vers le multilatéralisme face à un États-Unis de plus en plus isolationniste.
Cette semaine, ce contraste est frappant à Nice, où des milliers de personnes sont réunies pour la Conférence des Nations Unies sur les océans. L'objectif est de parvenir à un accord international sur la pêche, l'exploitation minière en eaux profondes et la conservation de la faune marine. Environ 170 pays ont envoyé des délégations de haut niveau, mais les États-Unis brillent par leur absence.
Interrogé par TIME, Barrot a souligné l'engagement inébranlable de l'Europe en faveur du multilatéralisme. 'Nous voyons de nombreux pays, en Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, qui regardent vers la France et l'Europe pour résister', a-t-il déclaré. Le ministre a également évoqué la nécessité de réformer le Conseil de sécurité de l'ONU pour inclure davantage de pays comme l'Inde, le Brésil et l'Allemagne.
Sur les questions de Gaza et d'Ukraine, Barrot a appelé à un cessez-le-feu immédiat et à des solutions politiques. Pour l'Ukraine, il a insisté sur la nécessité de renforcer l'armée ukrainienne comme moyen de dissuasion. Concernant les océans, le ministre a réaffirmé l'opposition de la France à l'exploitation minière en eaux profondes sans réglementation appropriée.
Enfin, Barrot a commenté la visite prochaine de Macron au Groenland, la qualifiant de réaffirmation des frontières européennes et de renforcement des liens avec ce territoire.