Trump veut plus d'ouvriers qualifiés. Son ministère du Travail coupe une source cruciale de main-d'œuvre
Il y a dix-huit mois, Chloe Lawson, alors âgée de 19 ans, marchait chaque soir quatre miles pour travailler de nuit chez Subway, gagnant à peine plus que le salaire minimum fédéral de 7,25 $. Sans domicile fixe à Splendora, Texas, elle dormait dans des endroits peu sûrs. Aujourd'hui, à 21 ans, elle se prépare à devenir conductrice de train, un poste bien rémunéré, grâce au programme Job Corps. Mais ce programme de formation professionnelle pour les jeunes défavorisés, lancé il y a 60 ans, est menacé par une décision du ministère du Travail de suspendre ses opérations fin mai, invoquant des déficits budgétaires et des résultats médiocres. Cette décision affecte au moins 21 000 étudiants et suscite des inquiétudes quant à l'avenir de la main-d'œuvre qualifiée, alors que les États-Unis font face à une pénurie dans ce secteur. Le programme Job Corps, qui forme des jeunes à des métiers tels que soudeur, électricien ou assistant médical, est considéré comme un pilier pour combler le manque de travailleurs qualifiés. Des économistes et des employeurs avertissent que sa fermeture pourrait avoir des répercussions négatives sur l'économie, notamment sur les chaînes d'approvisionnement. Malgré les critiques, le ministère du Travail affirme vouloir réformer le programme pour mieux préparer les Américains aux emplois bien rémunérés. Pendant ce temps, des étudiants comme Chloe Lawson et d'autres anciens bénéficiaires du programme militent pour sa sauvegarde, soulignant son rôle crucial dans leur réussite professionnelle.