Les conflits d'intérêts de Trump : un dossier brûlant qui persiste
Le président américain Donald Trump reste au cœur de vives préoccupations éthiques depuis sa campagne de 2016, principalement en raison de ses liens étroits avec le monde des affaires. Ces conflits d'intérêts, particulièrement liés à ses activités au Moyen-Orient, continuent d'émailler son second mandat à la Maison Blanche.
Les affaires au Moyen-Orient L'Organisation Trump entretient depuis longtemps des relations avec des pays du Moyen-Orient. Durant le premier mandat de Trump, la société a conclu plusieurs accords dans la région. Son gendre, Jared Kushner, a signé un investissement de 2 milliards de dollars avec le prince héritier saoudien après avoir quitté la Maison Blanche. Mother Jones souligne que ces préoccupations semblent désormais dérisoires face aux nouveaux accords conclus avec des fonds souverains et des membres des familles régnantes du monde arabe.
Un exemple marquant concerne Eric Trump, qui a signé un accord avec une société saoudienne de développement immobilier, liée à la famille royale, pour construire une station balnéaire Trump au nord de Doha. Le Washington Post révèle que les fils Trump multiplient les voyages dans la région pour préparer des accords profitables à l'entreprise familiale, et parfois au président lui-même.
Le projet controversé d'accepter un avion de 400 millions de dollars offert par le Qatar comme nouvel Air Force One suscite des inquiétudes constitutionnelles. USA Today rappelle que cela pourrait violer la clause sur les émoluments de la Constitution. Des élus des deux partis, comme la sénatrice Susan Collins, s'inquiètent également des liens supposés du Qatar avec le terrorisme.
Les cryptomonnaies Trump Dans son second mandat, Trump a lancé des cryptomonnaies à son nom et celui de son épouse Melania. Reuters explique que ces jetons permettent à des acheteurs étrangers de gagner ses faveurs, puisque des sociétés liées à Trump possèdent 80% des actions. En deux semaines seulement, ces cryptomonnaies ont généré 100 millions de dollars de frais.
CNN souligne que ces canaux cryptographiques permettent des transferts illimités d'argent vers le président et sa famille. Bien que l'administration Trump minimise ces conflits d'intérêts, même certains partisans des cryptos critiquent cette exploitation directe de la fonction présidentielle.
L'immobilier international Le New York Times révèle que l'Organisation Trump poursuit des projets immobiliers dans plusieurs pays, dont l'Inde, le Vietnam et les Émirats arabes unis. Il s'agit souvent d'accords de licence où la marque Trump est utilisée pour valoriser des projets de luxe. Le projet controversé de transformer Gaza en "Riviera du Moyen-Orient" a également suscité de vives réactions.
CREW, une organisation de surveillance, dénonce l'utilisation de la présidence comme plateforme marketing pour promouvoir les propriétés de Trump. Le président mentionne fréquemment ses hôtels et golfs lors d'interviews, incitant ainsi des clients potentiels.
Les produits dérivés De la viande Trump aux montres commémoratives à 899 dollars, CNN analyse comment ces produits illustrent l'entrelacement entre les affaires personnelles de Trump et sa politique. ABC News souligne l'opacité des structures commerciales derrière ces produits, créant de nouveaux conflits d'intérêts potentiels.
Bénéfices personnels NBC News rapporte que Trump n'a pas cédé ses parts dans l'Organisation Trump et continue d'en tirer profit. Selon le Wall Street Journal, ses entreprises ont généré 80 millions de dollars dès le premier mois de son second mandat, notamment grâce à un contrat avec Amazon. Forbes estime que sa fortune a plus que doublé, atteignant 5,1 milliards de dollars.
Comme l'explique Eric Petry du Brennan Center à Vox, les lois fédérales sur les conflits d'intérêts ne s'appliquent pas au président, créant une faille juridique préoccupante. Cette situation unique continue de poser des questions fondamentales sur l'éthique présidentielle.