Reform perd son homme d'affaires : quelles conséquences pour le parti ?
Zia Yusuf, président du parti Reform, a démissionné brutalement après une série de divergences internes, laissant un vide dans la stratégie économique du mouvement. Cette démission survient à peine une semaine après qu'il ait défendu le plan crypto du parti, et quelques jours après avoir contredit publiquement un député Reform sur l'interdiction de la burqa. Yusuf, ancien de Goldman Sachs et entrepreneur à succès, a annoncé son départ sur X, affirmant que soutenir un gouvernement Reform ne valait plus son temps. Il a cependant mis en avant ses réussites : quadruplement des adhésions et doublement des scores électoraux en un an. Son départ révèle des fractures internes, notamment sur la ligne du parti concernant l'interdiction de la burqa, qu'il a qualifiée de "stupide". Il a nié tout lien avec la question posée par la députée Sarah Pochin, soulignant qu'il se concentrait sur le DOGE (Department of Government Efficiency), un projet d'économies de 300 à 400 milliards de livres inspiré par Elon Musk. Le leader Nigel Farage a reconnu que Yusuf laissait un "vide", surtout sur le DOGE, tout en critiquant son inadaptation à la politique. Les opposants, comme les travaillistes, y voient un signe de l'instabilité de Reform, incapable de gérer ses tensions internes. Le parti, souvent accusé de racisme, perd aussi une figure qui élargissait son électorat au-delà de la population blanche. Les querelles passées de Yusuf, notamment avec l'ex-député Rupert Lowe, resurgissent, tandis que Farage tente de minimiser la crise en affirmant que le parti se porte "plutôt bien".