Musk qualifie le projet de budget de Trump de 'monstruosité dégoûtante' qui alourdira le déficit
Elon Musk a vivement critiqué le projet de loi sur les réductions fiscales et les dépenses soutenu par le président Donald Trump. Le PDG de Tesla a qualifié ce texte de 'monstruosité dégoûtante' qui risque d'exploser le déficit fédéral. Pourtant, Musk était le principal soutien financier de la campagne électorale 2024 du président républicain.
Dans un post publié mardi sur X, son réseau social, Musk n'a pas mâché ses mots : 'Je suis désolé, mais je ne peux plus le supporter. Cet énorme projet de dépenses du Congrès, scandaleux et bourré de gaspillage, est une monstruosité dégoûtante.' Il a ajouté : 'Honte à ceux qui ont voté pour : vous savez que vous avez mal agi.'
Le milliardaire a ensuite précisé que ce projet 'augmentera massivement le déficit budgétaire déjà gigantesque pour atteindre 2 500 milliards de dollars (!!!) et accablera les citoyens américains d'une dette insoutenable.' Ces critiques interviennent deux jours après une interview sur CBS où Musk affirmait que ce texte 'sape' les efforts de réduction des dépenses gouvernementales (DOGE).
La Maison Blanche a rapidement réagi. La porte-parole Karoline Leavitt a déclaré : 'Le président sait déjà quelle est la position d'Elon Musk sur ce projet. Cela ne change pas l'opinion du président. C'est un grand et beau projet de loi, et il y reste attaché.' Elle a aussi rejeté l'idée que ce texte alourdirait le déficit, qualifiant cette analyse de 'clairement erronée'.
Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a défendu le texte face aux critiques de Musk : 'Avec tout le respect que je lui dois, mon ami Elon a terriblement tort concernant ce grand et beau projet de loi.' Certains républicains comme le sénateur Rand Paul et le représentant Thomas Massie ont cependant appuyé les mises en garde de Musk sur les risques pour les finances publiques.
Ironie du sort, Musk était le plus gros contributeur financier de la campagne 2024 de Trump, avec plus de 250 millions de dollars engagés. Mais comme responsable du DOGE, il s'était déjà opposé aux mesures protectionnistes de l'administration Trump.