Comment Wall Street perçoit le chaos tarifaire de Trump aujourd'hui
Le 2 avril, jour que Trump a baptisé "Jour de la Libération", le président américain a annoncé l'imposition de tarifs douaniers punitifs sur environ 90 pays. Peu après, Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, a averti que les États-Unis pourraient se diriger vers un désastre économique. Bien qu'ayant finalement reporté ces mesures de 90 jours, Trump a tout de même instauré des barrières commerciales historiques : tarif universel de 10%, droits de douane exorbitants sur les produits chinois, et taxes sectorielles ciblées. Malgré ce climat d'incertitude, les marchés restent étonnamment stables. Selon Ives, cette résilience s'explique par la perception des investisseurs qui considèrent ces tarifs comme des menaces en papier plutôt que comme des mesures concrètes. Les entreprises et les marchés financiers ont appris à anticiper les revirements fréquents de l'administration Trump, symbolisés par le "TACO trade" (Trump Always Chickens Out). Cependant, l'inflation induite par ces tarifs pourrait se manifester pleinement durant l'été, compliquant la tâche de la Réserve Fédérale. Bien que le risque de récession ait diminué depuis avril, la consommation reste atone, reflet direct de l'incertitude ambiante. À mesure que l'administration tente de désamorcer la crise qu'elle a elle-même créée, le monde des affaires garde un œil sceptique sur cette partie de poker géopolitique où chaque menace est sujette à négociation.