Un gaz controversé : Des alpinistes utilisent le xénon pour gravir l'Everest en un temps record
Un groupe d'alpinistes britanniques a suscité une vive polémique après avoir atteint le sommet du mont Everest en moins d'une semaine, attribuant leur succès à l'utilisation controversée de gaz xénon pour s'acclimater plus rapidement aux altitudes élevées. Traditionnellement, les alpinistes passent cinq à six semaines à monter et descendre entre le camp de base et des altitudes plus élevées pour permettre à leur corps de s'habituer au manque d'oxygène avant de tenter l'ascension finale. Ce raccourci physiologique soulève des questions éthiques et sanitaires dans la communauté de l'alpinisme.
L'équipe a utilisé le xénon, un gaz rare connu pour ses propriétés d'augmentation de la production d'EPO, pour accélérer l'acclimatation à l'altitude. Cette méthode, bien que potentiellement efficace, n'a pas été testée à grande échelle en haute montagne et pourrait présenter des risques pour la santé. Les détracteurs estiment que cette pratique remet en question l'esprit traditionnel de l'alpinisme.
La performance a été réalisée début juin 2025, selon le reportage de Camila Bernal pour NBC. L'expédition a réussi à réduire considérablement le temps d'acclimatation nécessaire, défiant ainsi les normes établies dans l'ascension de l'Everest. Cependant, cette innovation pourrait ouvrir la porte à une course technologique dangereuse en haute montagne.
Les experts médicaux mettent en garde contre les effets secondaires potentiels du xénon, notamment des problèmes neurologiques et cardiovasculaires en haute altitude. Parallèlement, les puristes de l'alpinisme dénoncent une tricherie qui diminue la valeur des exploits en montagne. Le débat fait rage sur l'équilibre entre innovation technologique et éthique sportive.
Cette controverse intervient alors que la communauté de l'alpinisme cherche à réguler l'utilisation des aides technologiques et pharmacologiques dans les ascensions majeures. Le comité d'éthique de l'Union internationale des associations d'alpinisme devrait se prononcer sur cette pratique dans les prochains mois. La décision pourrait redéfinir les règles de l'alpinisme moderne.