Un tribunal commercial critique les tarifs de Trump, mais le Canada reste peu soulagé
Pendant un bref instant, il a semblé que les problèmes commerciaux du Canada étaient terminés. Mercredi, la Cour américaine du commerce international a statué que le président Trump n'avait pas une "autorité illimitée" pour imposer de nombreux tarifs, y compris certains contre le Canada. Dans un autre revers pour M. Trump, elle a ordonné la fin immédiate de la perception de ces droits. [Lire : Les tarifs de Trump jugés illégaux par un panel judiciaire fédéral]
Mais les détails ont vite tempéré cet optimisme. L'affaire portait sur l'utilisation par l'administration Trump de la loi sur les pouvoirs économiques d'urgence internationale pour imposer des tarifs, fondée pour le Canada sur l'affirmation erronée que de grandes quantités de fentanyl traversaient la frontière du Canada vers les États-Unis. Ainsi, la décision a affecté les tarifs généraux sur les exportations canadiennes imposés en vertu de cette loi, mais pas les droits de 25 % de M. Trump sur les voitures, les pièces automobiles, l'acier et l'aluminium canadiens, qui ont été imposés en vertu d'autres lois. (Le tarif sur les pièces automobiles avait été suspendu précédemment.)
De plus, les produits canadiens répondant aux niveaux minimaux de contenu nord-américain en vertu de l'accord de libre-échange actuellement malmené entre le Canada, les États-Unis et le Mexique étaient déjà exemptés. Le premier ministre Mark Carney a néanmoins salué la décision devant la Chambre des communes, tout en reconnaissant que "la relation commerciale avec les États-Unis reste profondément et négativement affectée".
Cette décision judiciaire, bien que symbolique, ne résout pas les tensions commerciales persistantes entre les deux pays, laissant le Canada face à des défis économiques continus.