Conflit constitutionnel : Un expert juridique dénonce la colère de Trump comme une violation de la Constitution
Le président Donald Trump fait face à de vives critiques après avoir lancé une attaque généralisée contre la Cour américaine du commerce international, un influent activiste juridique conservateur qui a façonné ses choix judiciaires lors de son premier mandat, et la Federalist Society. Un professeur de droit éminent qualifie cette confrontation de lutte entre les "hommes MAGA" et les conservateurs. "Les hommes MAGA et les conservateurs ne sont pas les mêmes. La bataille interne à droite est désormais publique", a écrit le professeur Richard Painter, ancien avocat en éthique de la Maison-Blanche sous Bush et désormais indépendant politique. Trump a attaqué le panel de trois juges de la Cour du commerce international, qui a bloqué la plupart de ses tarifs douaniers du "Jour de la Libération", affirmant que les présidents ne peuvent pas déclarer arbitrairement des urgences. Cette décision, actuellement suspendue, a été rendue par des juges nommés par Ronald Reagan, Barack Obama et Trump lui-même. "D'où viennent ces trois juges initiaux ?" a demandé Trump. "Comment est-il possible qu'ils aient pu causer un tel préjudice aux États-Unis ? Est-ce purement une haine de 'TRUMP' ? Quelle autre raison pourrait-il y avoir ?" Dans une diatribe publiée jeudi soir, Trump a également critiqué la Federalist Society, affirmant qu'elle était sous l'influence d'un "individu méprisable" nommé Leonard Leo. Le professeur Painter a répondu que si Trump était en colère de ne pas pouvoir imposer des tarifs sans l'accord du législateur, il devrait blâmer les rédacteurs de la Constitution (1789) ou même de la Magna Carta (1215), qui stipulent essentiellement la même chose. Painter a également expliqué que ce différend portait sur la question de savoir si un juge "conservateur" devrait permettre au président d'imposer des tarifs, une forme de taxation, sans l'accord du Congrès. Les conservateurs, et tous ceux qui comprennent la Constitution, savent que le président a besoin de l'accord du Congrès pour imposer des taxes.