Tinubu exhorte les dirigeants ouest-africains à perpétuer l'héritage des pères fondateurs de la CEDEAO
Le président nigérian Bola Tinubu a appelé mercredi les dirigeants ouest-africains à préserver et transmettre la vision des pères fondateurs de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Cet appel a été lancé lors d'un discours prononcé à Lagos à l'occasion du 50e anniversaire de l'organisation régionale.
Dans son allocution, Tinubu, qui préside actuellement l'Autorité des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO, a exhorté ses pairs à dépasser les frontières artificielles créées par les colons et à se considérer comme une seule famille. Il a rappelé que les fondateurs avaient envisagé une communauté régionale plus unie, harmonieuse et tournée vers l'avenir.
« Aujourd'hui, nous célébrons non seulement cinq décennies d'histoire, mais aussi l'esprit durable d'unité, de résilience et de destin commun qui définit notre communauté », a déclaré le président nigérian. Il a souligné que la vision de 1975 - une Afrique de l'Ouest où les frontières unissent plutôt qu'elles ne divisent - reste d'actualité.
Tinubu a dressé un bilan positif des réalisations de la CEDEAO, notamment en matière de maintien de la paix, de libéralisation des échanges, de libre circulation des personnes et de réponse collective aux défis sécuritaires et sanitaires. « La CEDEAO est un phare de l'unité africaine », a-t-il affirmé, saluant le rapprochement des nations anglophones, francophones et lusophones.
Sur le plan économique, le dirigeant nigérian a mis en avant les progrès accomplis grâce au Schéma de libéralisation des échanges de la CEDEAO et aux postes frontaliers communs. Ces mécanismes ont, selon lui, facilité les affaires, les échanges culturels et la mobilité dans toute la région.
Concernant la paix et la sécurité, Tinubu a souligné l'action déterminée de la CEDEAO pour rétablir l'ordre constitutionnel et lutter contre l'instabilité. Il a également mentionné la coopération régionale en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité financière, notamment à travers le Groupe d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA).
En conclusion, le président a salué le rôle de la CEDEAO dans la promotion des normes démocratiques, à travers l'observation électorale, la médiation et le fonctionnement d'institutions comme le Parlement et la Cour de justice de la CEDEAO. Ces mécanismes, a-t-il dit, renforcent la redevabilité, l'État de droit et une gouvernance centrée sur les populations.