Choc : Seul un quart des crèmes solaires en magasin sont sûres et efficaces, révèle un rapport alarmant
Un nouveau rapport révèle que seulement 25% des crèmes solaires disponibles aux États-Unis offrent une protection sûre et efficace contre les rayons nocifs du soleil. L'étude, publiée mardi par l'Environmental Working Group (EWG), a analysé plus de 2 200 produits disponibles en 2025. Selon David Andrews, responsable scientifique par intérim de l'EWG, les critères d'évaluation incluent la capacité des ingrédients actifs à protéger contre les UVA et UVB, ainsi que l'absence de composants chimiques dangereux.
Le Guide des crèmes solaires 2025 classe les meilleurs produits pour bébés et enfants, les crèmes quotidiennes avec SPF, les baumes à lèvres solaires et les protections pour activités extérieures. "Nous recommandons près de 500 produits comme premier choix", précise Andrews. L'expert souligne également l'importance de moyens de protection complémentaires comme l'ombre, les chapeaux à larges bords et les vêtements couvrants.
Le Dr Kathleen Suozzi, chirurgienne dermatologique à la Yale School of Medicine, met en garde contre les influenceurs TikTok qui déconseillent la protection solaire. "Les UV sont une cause majeure de cancers cutanés comme le mélanome. Ce fait est indiscutable", affirme-t-elle. Les rayons UVA et UVB endommagent l'ADN des cellules de la peau.
Le rapport distingue deux types de crèmes solaires : chimiques et minérales. Les filtres chimiques pénètrent la peau et transforment les UV en chaleur. Des tests de la FDA en 2019 ont détecté sept ingrédients chimiques (dont l'oxybenzone et l'octocrylène) dans le sang après une seule application. Certains restaient détectables jusqu'à 21 jours plus tard.
Ces substances menacent aussi l'environnement. Plusieurs destinations touristiques, dont Hawaï et les îles Vierges américaines, ont interdit certains filtres chimiques pour protéger les récifs coralliens. L'oxybenzone, lié à des perturbations hormonales, n'est plus présent que dans 9% des produits non minéraux contre 70% auparavant.
Le Personal Care Products Council conteste les conclusions du rapport, estimant qu'elles sapent la confiance du public envers des produits scientifiquement prouvés. Alexandra Kowcz, vice-présidente scientifique du PCPC, dénonce un risque de confusion chez les consommateurs.
Les écrans minéraux, à base d'oxyde de zinc ou de dioxyde de titane, reflètent physiquement les rayons sans pénétrer la peau. Leur part est passée de 17% en 2007 à 43% aujourd'hui. Cependant, certains contiennent des "boosters" chimiques pour augmenter artificiellement le SPF, potentiellement au détriment de la sécurité.
L'EWG alerte depuis 2016 sur ces boosters comme le butyloctyl salicylate (BOS), similaire à l'octisalate mais moins régulé. La FDA n'a toujours pas pris de mesures malgré une proposition en 2019 visant à limiter le SPF à 60 et à mieux tester les sprays solaires.
Andrews met en garde contre les risques d'inhalation des sprays, particulièrement pour les populations vulnérables. Une étude australienne montre qu'une partie importante du produit s'envole sous l'effet du vent. Pourtant, 26% des produits testés sont des sprays.
Enfin, le rapport déplore que les consommateurs continuent de privilégier les SPF élevés, malgré l'absence de bénéfice supplémentaire au-delà de 60. La FDA n'a toujours pas mis en œuvre ses propositions de 2019 concernant les tests supplémentaires sur 12 filtres chimiques et les sprays.