La Chambre adopte le projet de loi fiscal de Trump qui alourdit le déficit, avec des changements majeurs pour Medicaid
WASHINGTON – La Chambre des représentants américaine a adopté dans la nuit du 22 mai le projet de loi fiscal ambitieux du président Donald Trump, apportant des modifications majeures à Medicaid, aux coupons alimentaires, à la sécurité frontalière et à la politique fiscale. Ce texte devrait augmenter le déficit de plus de 3 000 milliards de dollars sur 10 ans.
Selon le Bureau du budget du Congrès (CBO), plus de 7,6 millions d'Américains perdraient leur couverture Medicaid si la loi était promulguée. Le projet inclut également des allègements fiscaux temporaires pour les pourboires et heures supplémentaires, ainsi que 140 milliards de dollars pour les expulsions massives et le contrôle de l'immigration.
Le vote, intervenu après un débat marathon nocturne, a été serré (215-214). Tous les démocrates et deux républicains - Thomas Massie (Kentucky) et Warren Davidson (Ohio) - ont voté contre. Le président de la Chambre Mike Johnson (républicain) a salué un 'moment historique', tandis que le chef de la minorité démocrate Hakeem Jeffries a dénoncé 'un cadeau aux riches' au détriment des programmes sociaux.
Le texte va maintenant être examiné par le Sénat où des modifications sont attendues. Le secrétaire au Trésor Scott Bessent a exhorté le Congrès à finaliser le projet avant les vacances d'été fin juillet, pour éviter de heurter le plafond de la dette en août.
Dans un post sur les réseaux sociaux, le président Trump a pressé le Sénat d'agir rapidement, mettant en avant l'abolition des taxes sur les pourboires, heures supplémentaires et intérêts de prêts pour voitures américaines. Il a aussi critiqué les démocrates opposés au texte et favorables aux 'frontières ouvertes'.
Parmi les dispositions clés : pérennisation des baisses d'impôts de 2017 (coût : 2 000 milliards), exigence de travail pour les bénéficiaires de Medicaid à partir de 2026, augmentation à 40 000$ de la déduction fiscale pour les résidents d'États à fiscalité élevée, 140 milliards pour la sécurité frontalière (dont 50 milliards pour le mur) et 150 milliards pour la défense (dont 20 milliards pour le système antimissile 'Golden Dome').