L'administration Trump interdit à Harvard d'inscrire des étudiants internationaux - L'université dénonce une 'mesure de rétorsion illégale'
Le 22 mai 2025, le Département de la Sécurité intérieure américaine a annoncé que le président Donald Trump avait bloqué la capacité de l'Université Harvard à recruter des étudiants internationaux. La secrétaire Kristi Noem a justifié cette décision comme une manière de 'tenir Harvard responsable' d'avoir toléré la violence, l'antisémitisme et collaboré avec le Parti communiste chinois.
Dans une lettre à l'administration d'Harvard, Mme Noem a confirmé la révocation de la certification du Programme d'échange d'étudiants (SEVP). Cette mesure empêche non seulement Harvard d'accueillir de nouveaux étudiants étrangers, mais oblige aussi les étudiants actuels à se transférer pour maintenir leur statut migratoire.
Harvard a immédiatement qualifié cette décision d'illégale et de 'représailles'. L'université a réaffirmé son engagement à protéger sa communauté internationale venue de 140 pays, qui 'enrichit Harvard et les États-Unis' de manière inestimable.
Cette escalade intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Harvard et l'administration Trump, après le refus de l'université de modifier ses programmes de diversité et sa gestion des manifestations pro-Palestine. Le gouvernement a supprimé trois vagues de financements fédéraux totalisant 2,6 milliards de dollars. Harvard a intenté un procès pour inconstitutionnalité.
En avril, Mme Noem avait menacé de révoquer la certification SEVP si Harvard ne fournissait pas avant le 30 avril des rapports détaillés sur les 'activités illégales' des étudiants étrangers. Bien qu'Harvard ait déclaré avoir transmis les informations demandées, les détails n'ont pas été divulgués.
Selon Al Jazeera, cette mesure s'inscrit dans une répression plus large des manifestations pro-Palestine sur les campus américains, qualifiées d'antisémites par l'administration. En 2023, 7 417 établissements américains étaient certifiés SEVP.