Procès historique contre Tesla : une voiture en autopilot tue une astronome amateur
Un procès historique s'ouvre contre Tesla après qu'une voiture en mode autopilot a percuté mortellement une jeune femme observant les étoiles. Ce procès devant jury est rare, car les précédentes affaires contre Tesla avaient été classées ou réglées à l'amiable.
Naibel Benavides, victime de l'accident, a été projetée à 22 mètres lors de la collision survenue en Floride en 2019. Son compagnon a été grièvement blessé, tandis que son corps a été retrouvé dans une zone boisée. Le conducteur du Tesla, George McGee, n'est pas partie prenante au procès, ayant conclu un accord séparé avec les familles des victimes.
Les avocats des plaignants soutiennent que le système d'aide à la conduite de la voiture aurait dû avertir le conducteur et freiner avant l'impact. Ils affirment que la Model S a franchi des feux rouges et un stop à près de 110 km/h. Tesla, quant à elle, rejette toute responsabilité, arguant que l'accident est dû à un conducteur distrait qui cherchait son téléphone portable.
Dans un communiqué, Tesla a déclaré : "Les preuves montrent clairement que cet accident n'a aucun lien avec la technologie Autopilot. Comme tant d'accidents malheureux depuis l'invention du téléphone portable, celui-ci a été causé par un conducteur inattentif."
Ce procès intervient alors qu'en 2023, Tesla a rappelé 2,3 millions de véhicules en raison de craintes que l'Autopilot ne prévienne pas suffisamment les conducteurs inattentifs. Elon Musk n'était pas présent lors de la sélection du jury lundi dernier.
L'avocat des victimes a déclaré : "Les preuves montreront que Tesla a ignoré les avertissements pendant des années. Il s'agit d'une affaire de responsabilité partagée. Tesla refuse d'assumer la responsabilité des défaillances de son système Autopilot."
Le jury a également été informé que des preuves seraient présentées concernant des déclarations publiques d'Elon Musk affirmant que les véhicules Tesla étaient "plus sûrs qu'un conducteur humain".