Trump impose des droits de douane de 30% sur le Mexique et l'Union européenne : une escalade commerciale inquiétante
Le président américain Donald Trump a annoncé samedi l'imposition de droits de douane de 30% sur les produits en provenance du Mexique et de l'Union européenne, deux des principaux partenaires commerciaux des États-Unis. Cette décision s'inscrit dans une campagne tarifaire qui bouleverse le commerce mondial depuis son retour au pouvoir en janvier.
Dans une lettre adressée à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Trump a justifié cette mesure par le déficit commercial américain. « Les États-Unis ont accepté de continuer à travailler avec l'UE malgré notre important déficit commercial », a-t-il écrit sur Truth Social, tout en exigeant des échanges « plus équilibrés et justes ».
Ces nouveaux tarifs, qui entreront en vigueur le 1er août, s'ajoutent à une série de mesures protectionnistes chaotiques prises cette année. L'administration Trump a en effet multiplié les changements de cap, augmentant, réduisant ou suspendant divers droits de douane, créant une incertitude économique croissante.
La commissaire européenne Ursula von der Leyen a réagi en affirmant que l'UE restait ouverte à la négociation, mais préviendrait que ces tarifs nuiraient aux entreprises et consommateurs des deux côtés de l'Atlantique. Elle a menacé de prendre des « contre-mesures proportionnées » si aucun accord n'était trouvé d'ici le 1er août.
Emmanuel Macron a soutenu cette position sur X, appelant à « défendre résolument les intérêts européens » et à préparer des contre-mesures crédibles, y compris des instruments anti-coercition.
Concernant le Mexique, Trump a invoqué la lutte contre le trafic de fentanyl pour justifier ces tarifs, estimant que les efforts mexicains étaient insuffisants. Le ministre mexicain de l'Économie Marcelo Ebrard a dénoncé un traitement inéquitable tout en poursuivant les négociations pour trouver une alternative.
Dans ses lettres, Trump a averti que toute rétorsion tarifaire contre les exportations américaines entraînerait une augmentation supplémentaire des droits de douane. L'administration cible particulièrement les taxes sur les services numériques appliquées par certains pays européens, qu'elle considère comme des barrières commerciales déloyales.