Goldman Sachs Impose des Serments de Loyauté à ses Jeunes Banquiers pour Contrer le Détournement par les Fonds Private Equity
Goldman Sachs demandera désormais à ses jeunes analystes de confirmer trimestriellement qu'ils n'ont pas accepté d'autres offres d'emploi, selon un rapport de Bloomberg. Cette mesure vise à contrer les pratiques de recrutement anticipé des fonds private equity, qui proposent des postes jusqu'à deux ans avant la date de prise de fonction.
Les serments de loyauté périodiques répondent à une stratégie agressive des fonds d'investissement. Ces derniers approchent les jeunes banquiers dès le début de leur formation chez Goldman, voire avant, dans le cadre du recrutement dit «on-cycle».
JPMorgan Chase a également durci sa position face à ce phénomène. La plus grande banque américaine a averti ses nouveaux analystes qu'ils seraient licenciés s'ils acceptaient des offres datées avant leur embauche ou durant leurs 18 premiers mois.
David Solomon, PDG de Goldman Sachs, et Jamie Dimon, son homologue chez JPMorgan, dénoncent une pratique qu'ils jugent contraire à l'éthique. Dimon a particulièrement critiqué les conflits d'intérêts créés lorsque des employés manipulent des informations sensibles tout en étant engagés ailleurs.
Face aux critiques, Apollo Global Management a annoncé qu'il cesserait de recruter la promotion 2027 trop en amont. Marc Rowan, PDG d'Apollo, estime que ces pratiques précipitées ne servent ni les étudiants ni l'industrie.
Les rémunérations restent comparables entre Goldman Sachs et les fonds private equity. Les analystes débutants perçoivent entre 110 000$ et 150 000$ selon les structures, avec des évolutions similaires en deuxième année.